Après plusieurs reports, c'est finalement les 27, 28 et 29 novembre prochains que se tiendra le 2e congrès ordinaire de l'Union nationale (UN), formation politique de l'opposition. C'est du moins ce qui ressort d'un communiqué parvenu, récemment, à notre desk et signé du Dr Minault Zima Ebeyard, secrétaire exécutif de l'UN.
Au-delà du renouvellement des instances, cette grand-messe devrait être l'occasion pour les congressistes, non seulement de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru depuis février 2010, date de la création de leur formation politique, mais aussi de se projeter vers le futur avec, en ligne de mire, les échéances électorales de 2023. Et pourquoi pas, la reconquête du leadership de l'opposition. D'autant plus que, au fil du temps, l'influence de leur écurie politique s'est étiolée sur le terrain, se limitant presque exclusivement à l'aura de son président et de certains autres hiérarques. Conséquence, sans doute, de la stratégie politique défendue et incarnée par son leader. Lequel, selon plusieurs observateurs, faisant fi de la realpolitik, a plutôt fait, ces derniers temps, le lit d'autres personnalités de poids de l'opposition, au détriment des intérêts de son parti.
Une situation qui, selon eux, s'est traduite, entre autres, par la perte de certaines places fortes considérées naguère comme bastions de l'UN et par l'arrivée, sur le devant de la scène, des formations politiques créées bien après février 2010. À l'image des Démocrates (LD) de Guy Nzouba Ndama qui, fort des sièges obtenus au sortir des élections couplées d’octobre 2018, est considérée aujourd’hui, à juste titre d'ailleurs, comme étant la première force politique de l'opposition.