Maitre Dibangoyi-Loundou a saisi, il y a quelques jours, la Cour de cassation pour l’affaire Léandre Zue. L’avocat appelle la haute juridiction de l’ordre judicaire à constater les irrégularités dans le procès et faire annuler les poursuites contre l’ancien maire accusé de détournements deniers publics.
Deux mois après le placement en détention préventive de Léandre Zue, pour détournements supposés de deniers publics, l’affaire a été portée devant la Cour de cassation par maitre Martial Dibangoyi-Loundou. L’avocat appelle la haute juridiction de l’ordre judiciaire à se prononcer sur les irrégularités constatées dans le dossier et faire annuler le procès. «En tant que juge du droit, la Cour de cassation ne revient pas sur les faits. Elle ne se préoccupe pas de chefs d’accusation de détournements de deniers publics portés contre mon client. La Cour de cassation doit voir si les règles n’ont pas été respectées. Et si c’est le cas, doit être annulée», a expliqué l’avocat.
Dans sa démonstration, maitre Martial Dibangoyi-Loundou soutient que la «mise en détention de l’ancien maire de Libreville le 15 septembre à la suite d’une ordonnance de placement en détention n’obéit pas à la loi». D’autant plus que le jour où Léandre Zue a été présenté devant le juge, «ses avocats n’ont pas eu l’opportunité de plaider sa liberté provisoire», a expliqué l’avocat.
Selon ce dernier, «le fait pour la défense de plaider la liberté provisoire lorsque quelqu’un est présenté devant le juge d’instruction, c’est la garantie même du respect du principe de la présomption d’innocence», a lancé l’avocat et de poursuivre : «lorsque le maire est présenté devant le juge, est soupçonné de détournements de deniers publics, il n’est pas coupable de ces faits. Donc sa culpabilité n’est pas établie».
Partant de ce fait, Maitre Martial Dibangoyi-Loundou dit ne pas «comprendre que parce qu’une information judicaire a été ouverte, l’ancien maire ait été placé sous mandat de dépôt. Et que nous ses avocats devrions attendre une autre interrogatoire pour solliciter la liberté provisoire», a regretté l’avocat.
Poursuivant, l’avocat argue qu’il y a «violation de la loi à ce niveau». D’autant que le code procédure pénale dispose que «la liberté provisoire peut être demandée à tous les moments de la procédure».
Me Dibangoyi-Loundou a émis de craintes quant à la suite du procès : «Nous avons l’impression que dans cette affaire, notre client est déjà condamné, vu qu’on refuse à sa défense de plaider la liberté provisoire en cette étape de la procédure». Dans ce contexte, l’avocat a appelé la Cour de cassation à «annuler l’arrêt la chambre d’accusation».
Élu maire de Libreville en février 2019, Léandre Zue, a été arrêté le 11 septembre 2020 puis placé en détention préventive quelques jours après à la prison centrale de Libreville. Âgé de 63 ans, l’ancien édile est accusé entre autres de détournements des deniers publics.