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Tribune libre | Jonathan Ndoutoume : «Pourquoi je crois à la candidature d’Ali Bongo en 2023»
Publié le lundi 16 novembre 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
Les membres du gouvernement Issoze Ngondet II
Composé de 38 membres dont 9 ministres d’Etat, 16 ministres et 13 ministres délégués.photo: Ministre délégué auprès du ministre d`Etat, ministre de la Famille, de la Protection sociale et de la Solidarité nationale, Jonathan Ndoutoume Ngome
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À trois ans de la prochaine présidentielle au Gabon, Jonathan Ndoutoume Ngome, ancien ministre délégué à la Santé, est convaincu qu’Ali Bongo reste le meilleur parti pour le pays. L’opposant, cadre du parti Démocratie nouvelle (DN), présente le président actuel comme un homme doté d’une «personnalité qui ne recule jamais face aux difficultés ou à l’adversité» et à qui tout ou presque a réussi depuis 2009. Considérant ses réalisations sur les plans politique, militaire et économique, dans la tribune libre publiée ci-après, le politologue assure que le chef de l’État est bien parti pour briguer un 3e mandat en 2023. Lecture.

Au pouvoir depuis 2009, le président Ali Bongo Ondimba, à mon humble avis, pourrait être candidat en 2023 pour un 3e mandat. Il y a, les raisons de le croire sur les plans politique, militaire, économique et personnel.

En effet, au niveau personnel, Ali Bongo est une forte personnalité qui ne recule jamais face aux difficultés ou à l’adversité. Les difficultés, le Président Ali Bongo en a eu. La dernière en date est l’AVC qu’il a eu en octobre 2018.

Depuis lors, et de manière spectaculaire et progressive, le Chef de l’État se remet de cette difficulté et au fil du temps Ali Bongo retrouve la plénitude de ses aptitudes physiques et intellectuelles. Toute chose qui fait croire que d’ici 2023, le Président de la République aura retrouvé toutes les capacités lui permettant de solliciter à nouveau les suffrages de Gabonais. Pour preuve, depuis un temps, le Président est redevenu suractif : audiences quotidiennes, parades militaires, visites des voiries de Libreville, inauguration de deux nouvelles usines à Nkok, etc.

Au plan politique, le PDG réorganise la majorité à travers les consultations d’autres partis politiques, personnalités politiques, sociétés civiles, associations, etc. pour constituer une méga coalition relative aux enjeux électoraux futurs. Du côté de l’opposition, il n’y a aucune organisation sérieuse.

Par ailleurs, au niveau diplomatique sous-régionale en Afrique centrale, les efforts déployés par Ali Bongo pour reformer la CEEAC et la CEMAC nous font croire que, au regard des soubresauts au Cameroun et des difficultés certaines au Congo et en RDC, la stabilité au Gabon pourrait jouer en faveur d’Ali Bongo de la part de l’opinion internationale.

Sur le plan militaire, la posture du président de la République vêtu d’une tenue militaire d’un Général 5 étoiles lors de la fête Saint-Michel apparait comme un message du Chef suprême des armées pour prouver que c’est encore lui, Ali Bongo Ondimba, le détenteur des leviers de l’État peut-être pour longtemps encore.

Au plan économique, tous les pays du monde connaissent une récession relative à la pandémie du Covid19. Mais le Gabon, grâce aux décisions d’Ali Bongo, a su faire face à la dépréciation des prix des matières premières et à la détérioration des termes de l’échange.

Tout ceci n’a été possible que grâce à la diversification de l’économie et des partenaires depuis l’avènement d’Ali Bongo à la tête du Gabon en 2009.

En 2009 justement, le Gabon disposait d’un réseau routier de 9170 km, dont seulement 900 kilomètres bitumés. Entre 2009 et 2023, le Gabon aura considérablement renforcé son réseau routier. 730 kilomètres de routes bitumées ont été construits, soit une augmentation de plus de 80% du réseau routier bitumé. Le pont sur la Banio, long de plus de 500 mètres, est le plus long pont jamais construit dans notre pays.

Ces nouvelles infrastructures routières ont fortement contribué au désenclavement des zones isolées et soutenu l’effort de diversification économique et de croissance durable souhaité par le chef de l’État.

En 2019, la construction du tronçon Port-Gentil-Omboué, soit 93 km de route dont plus de 9 km de ponts, démarrée en 2015, sera achevée et permettra de rapprocher la capitale économique Port-Gentil du reste du pays en la connectant au réseau routier national. Port-Gentil qui sera bientôt accessible par la route constitue un des grands défis en passe d’être relevé par le Chef de l’État.

Au-delà des infrastructures routières, des avancées importantes ont également eu lieu dans les secteurs aéroportuaire, portuaire et ferroviaire.

Le projet de réhabilitation du chemin de fer, fruit d’un Partenariat public-privé (PPP), a démarré en 2016 et devrait s’achever en 2023. L’objectif, à terme, est un gain logistique et économique très significatif dans l’évacuation à coûts compétitifs des deuxièmes et troisièmes principaux produits d’exportation du pays, le manganèse et le bois.

C’est aussi l’option d’un PPP qui a été retenue pour la construction du Nouvel Aéroport International de Libreville, prévu non loin de la zone économique de Nkok. Cette nouvelle infrastructure, qui pourrait être opérationnelle en 2023, viendra couronner les efforts considérables consentis dans le secteur et impulsés par le chef de l’État depuis 2009, qui ont notamment permis l’extension et la réhabilitation des aéroports de Mvengué (2012), d’Oyem (2017) et de Port-Gentil (2017).

Depuis 2009, les infrastructures portuaires ont également connu leur cure de jouvence. Les nouvelles infrastructures portuaires d’Owendo et de Port-Gentil en font désormais des plateformes logistiques performantes. En point d’orgue, le nouveau terminal portuaire d’Owendo (New Owendo International Port – NOIP), fruit d’un PPP inauguré en octobre 2017 par son Excellence Ali Bongo Ondimba, assure des temps d’escale réduits, pour des tarifs portuaires inférieurs à ce qu’ils étaient jusqu’à lors, contribuant ainsi à lutter contre la vie chère.

Dans ce panorama de réalisations, les infrastructures numériques ne sont pas en reste. La forte implication du chef de l’État dans la dynamisation de ce secteur a permis de réduire considérablement la fracture d’accessibilité numérique et positionner le Gabon comme un pionnier numérique et un hub d’interconnexion de la sous-région. Le Gabon a ainsi été le premier pays d’Afrique centrale à délivrer des licences 3G et 4G. Grâce au projet Central African Backbone (CAB) démarré en 2014, ce sont aujourd’hui 1 075 km de fibres optiques installés, reliant Libreville à Franceville. La deuxième phase du projet, qui prévoit 528 km de fibre optique connectant le Nord du pays au Backbone national s’achèvera avant la fin de cette année.

Dans le cadre de cette transformation numérique, l’administration gabonaise bénéficie désormais de son propre réseau d’infrastructures de télécommunication grâce au Réseau Administratif Gabonais (RAG). Dès juillet 2016, 43 km de fibre optique ont été installés à Libreville, interconnectant 70 bâtiments administratifs. Dans les 8 autres capitales provinciales, 35 km de fibre optique ont été posés et 124 bâtiments ont été connectés.

En termes énergétiques, depuis 2009 le Gabon a augmenté de 66% sa production d’énergie nationale et permis à 64 000 foyers supplémentaires d’avoir accès à l’électricité, grâce à la construction du barrage hydroélectrique du Grand Poubara, des centrales thermiques d’Alénakiri et de Port-Gentil, ainsi que de microcentrales hydroélectriques rurales. Le Gabon, qui disposait déjà d’un taux de raccordement à l’électricité parmi les plus élevés d’Afrique, améliore encore ses résultats, avec un peu plus de 80% de la population ayant désormais accès à l’électricité.

La construction de nouvelles stations de pompage et de traitement des eaux à Ntoum a également permis d’augmenter la production d’eau de l’agglomération du Grand Libreville (Ntoum, Libreville, Akanda, Owendo) d’environ 38% entre 2009 et 2018. Sur la même période, les capacités de production d’eau à Port-Gentil, Bitam et Lastoursville ont augmenté de 25% à 30%. Au total, et grâce à ces investissements, plus de 40 000 ménages supplémentaires ont été raccordés à l’eau courante depuis 2009, soit plus de 160 000 habitants.

Des avancées dans l’éducation.

Depuis 2009, les capacités d’accueil des élèves ont été renforcées avec la construction de 300 salles de classe et la réhabilitation de 554 autres salles de classe au niveau du primaire et du collège. Ces structures ont permis d’accueillir 13 500 élèves supplémentaires. 2 amphithéâtres d’une capacité d’accueil de 1 200 places ont également été aménagés à l’Université Omar Bongo (UOB) et l’École nationale supérieure d’enseignement technique. Au total, ce sont 40 000 élèves et étudiants qui ont vu leurs conditions d’apprentissage s’améliorer grâce à ces travaux et à l’engagement du Chef de l’État dans la mise en place du Pacte Social.

Le secteur de la santé a été également très positivement impacté depuis 2009. Le nombre de lits d’hôpitaux disponibles à Libreville a été multiplié par 5, 4 nouveaux hôpitaux ont été construits et mis en service à Libreville et le Centre Hospitalier Universitaire de Libreville a été rénové. Ces infrastructures de haute qualité ont permis de développer sur le territoire national la prise en charge de nouvelles spécialités dont la cancérologie et les pathologies viscérales traitées avec l’imagerie par résonance magnétique.

Pour ne pas conclure, des investissements lourds ont ainsi eu lieu dans le domaine de l’éducation et de la santé visant la construction de 500 nouvelles salles de classe d’ici 2023 et la réhabilitation de 32 structures sanitaires à l’intérieur du pays. La mise en œuvre des nombreux investissements prévus par la Task Force de l’Éducation Nationale permettra d’ici 2023 d’atteindre les ratios internationaux en nombre d’élèves par salle de classe dans tout le système éducatif public national et classera le Gabon parmi les modèles en Afrique en la matière.

L’atteinte de ces objectifs, en période de difficultés économiques, nécessite des réformes courageuses que met en œuvre le Gouvernement afin d’allouer plus de ressources pour achever les projets du SDNI.

Jonathan NDOUTOUME NGOME
– Dr en Géopolitique et en Géostratégie du Pétrole
– Enseignant Chercheur à l’UOB
– Conseiller du DG de la Caistab
– Secrétaire National à la Communication, Porte Parole de Démocratie Nouvelle
– Ancien Ministre de la République.
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