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Gabon: faiblesses et insuffisances en tous genres, le système sanitaire en proie à de nombreux maux
Publié le lundi 16 novembre 2020  |  Gabon Media Time
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© Autre presse par DR
Dr Guy Patrick Obiang Ndong, porte-parole du Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL-Gabon)
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Si la crise liée à la pandémie de Covid-19 à mis en exergue la vulnérabilité et le fragile équilibre de l’Économie gabonaise, elle a également permis de révéler les nombreuses tares d’un système sanitaire aux multiples lacunes. Entre faiblesse du système d’information sanitaire, manque de coordination entre les acteurs, allocation budgétaire insuffisante pour la prévention, et offre de soins insuffisante, celui-ci souffre de nombreux maux.

En dépit d’une couverture géographique en formations sanitaires publiques « relativement bonne avec un système de surveillance pyramidal à trois niveaux » comme le suggère le rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Gabon dispose d’un des systèmes de santé les plus lacuniers du continent. Et pour cause, bien qu’il soit considéré comme résilient, celui-ci reste à la merci de toutes formes de pandémies comme on a pu l’observer avec la Covid-19.

En effet, malgré la présence « d’hôpitaux de dernière génération » comme ne cessent de le marteler l’exécutif, le système sanitaire gabonais reste en proie à de nombreux maux. De la faible accessibilité géographique, à la rupture fréquente dans la chaîne d’approvisionnement en médicaments, en passant par la faiblesse du système d’information sanitaire, le manque de coordination entre les acteurs, et les allocations budgétaires insuffisantes pour la prévention, ce système sanitaire est en dessous des attentes.

Si l’on y ajoute une inefficace priorité accordée aux Centres Hospitaliers au détriment des Centres de Santé, ou encore la faible couverture vaccinale qui entraîne un niveau élevé des taux de mortalité maternelle et infantile, on obtient une population à la merci de tous les maux. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si en 1990 et 2018, l’espérance de vie n’a augmenté que de 5,2 points passant de 61 ans à 66,2 ans.

Loin du compte à l’instar de nombreux autres secteurs, la santé au Gabon est donc véritablement le « trésor le plus précieux et le plus mal gardé ». Si en ce qui concerne le nombre total d’agents on reste dans la moyenne recommandée par l’OMS avec 12.000 personnes dont 95% employées dans le secteur public, la capacité d’accueil des hôpitaux reste elle à déplorer. Face aux députés récemment pour défendre son projet de budget, Guy Patrick Obiang devra donc trouver des solutions adéquates.
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