Dans une interview publiée ce jour dans L’Union, Jessye Ella Ekogha a confirmé que les entreprises qui revendiquaient indument des créances en réalité fictives (pour un montant de 440 milliards de francs CFA comme l’a démontré la taskforce sur la dette intérieure) avaient bénéficié de complicités au sein de l’administration. Exemple à l’appui.
« Oui, (il y a eu des complicités de certains hauts fonctionnaires pour la validation de ces fausses dettes). Cela ne fait aucun doute. Certains dossiers laissent clairement, de manière flagrante, apparaître une complicité entre des opérateurs indélicats et de hauts cadres de l’administration.
Je vous donne un exemple : une entreprise qui sollicitait un paiement de 800 millions au titre d’une supposée créance fait un recours devant le Conseil d’Etat et finit par obtenir un dédommagement de plus de… 8 milliards de Francs CFA, c’est-à-dire dix fois le montant initialement revendiqué ! Vous avez là, preuve à l’appui, la réponse à votre question. Le drame, c’est que des exemples aussi aberrants et révoltants que celui-ci, vous en avez à foison.
L’important maintenant, c’est que ça ne se reproduise plus. C’est pourquoi le dispositif institutionnel va être musclé, les procédures durcies et les contrôles renforcés. Quant aux personnes incriminées, c’est à la Justice de se prononcer. Si elles sont reconnues coupables, alors les sanctions devront être exemplaires. On ne vole pas l’Etat Impunément ! »
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