Les ministères de l’Intérieur et de la Défense vont lancer le 20 novembre, des contrôles sécuritaires de véhicules dans tout le pays. Tout véhicule ne possédant pas la documentation essentielle à sa mise en circulation, ainsi que les chauffeurs (civils et militaires) sans permis, seront purement et simplement arrêtés.
Dans une semaine, il ne fera pas bon de conduire un véhicule sans en posséder les documents y afférents. Tel est l’objet d’un communiqué conjoint des ministères de l’Intérieur et de la Défense, publié le 13 novembre. Dans ce document, Lambert Noël Matha et Michaël Moussa Adamo portent à la connaissance de tous les usagers de véhicules particuliers, administratifs, militaires, transport en commun et de toute représentation nationale et internationale, «que tout véhicule circulant sur le territoire national doit posséder toute la documentation essentielle à sa mise en circulation (carte grise) et les conducteurs, détenteurs des permis de conduire y relatifs (civils et militaires)».
Et les deux membres du gouvernement de prévenir que «des contrôles sécuritaires seront effectuées par les forces de défense et de sécurité à compter du 20 novembre 2020. Tout véhicule arrêté en infraction sera immédiatement saisi». Selon des sources des deux ministères jointes au téléphone, l’opération vise prioritairement à mettre fin à certaines pratiques. En effet, il est avéré que beaucoup de personnes possèdent des voitures réformées de l’Etat sans en avoir changé les plaques d’immatriculation.
Par exemple, «des fonctionnaires retraités ont bénéficié de voitures de l’Etat et ont gardé la plaque bleue. Il y a également des voitures de l’armée qui sont réformées sans que les détenteurs en changent les plaques. De même, des personnes conduisent des voitures de police ou de l’armée alors qu’ils n’ont pas le permis militaire. Tout ça pour ne pas payer les assurances, gruger les contrôles de police et faire du transport en commun surtout en cette période de vaches maigres. Et en cas d’accident, ces voitures ne sont pas assurées ou sont sortis du patrimoine public. Et l’Etat est accusé de ne pas respecter la loi, de se contrefoutre des civils. C’est pour assainir tout cela que cette opération va être initiée», a expliqué une source au ministère de la Défense.
Un autre aspect est que des voitures sont volées au Cameroun, en Guinée équatoriale ou ailleurs, et l’on fait faire de fausses plaques d’immatriculation. Ou encore, «l’on a interdit l’importation de véhicules d’occasion de plus de cinq ans, alors que des personnes en font toujours rentrer dans le pays par des circuits terrestres. C’est également pour mettre fin à cette contrebande que l’opération de contrôles sécuritaires des véhicules sera lancée», a conclu la même source.