La troisième édition du forum de Paris sur la paix, plate-forme où les chefs d’État et les organisations internationales travaillent avec la société civile et le secteur privé à construire de nouvelles formes d’action collective, a débuté le 11 novembre sur le thème : «Principes et priorités du monde post-Covid-19». Une occasion pour le président gabonais, président en exercice de la CEEAC, de se focaliser sur les leçons à tirer de la pandémie de Covid-19 et sur les solutions à apporter à cette crise.
Initié en 2018, le forum de Paris sur la paix est entré dans sa troisième édition, le 11 novembre dernier, par visioconférence, compte tenu des restrictions dues à la crise sanitaire provoquée par le Covid-19. A cette occasion, le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a porté la voix de la communauté. Il a ainsi fait savoir que «toutes les crises recèlent en elles des opportunités». «Elles sont l’occasion de nous transformer pour le meilleur sur le plan sociétal et humain». «La pandémie de la Covid-19 a démontré, si besoin en était, la très forte interdépendance entre tous les pays du globe».
Il a souligné que c’est «à l’échelle globale, et non de nos pays respectifs, qu’il nous faut les résoudre». Une invite faite à tous les participants à tirer, de manière collective, tous les enseignements et conséquences liés à la pandémie de Covid-19. «Si, collectivement, nous tirons toutes les conséquences de cette pandémie, alors nous en ressortirons grandis», a laissé entendre le chef de l’Etat gabonais, ajoutant que «cette pandémie, qui tend à déliter notre vivre-ensemble, nous rappelle combien la santé est un bien précieux. Sans doute le premier d’entre tous».
«En ce domaine en particulier, il faut qu’une solidarité forte s’exerce», a-t-il dit. Pour le président Ali Bongo Ondimba, le Covid-19 doit «nous inciter à transformer en profondeur notre modèle économique pour le rendre plus soutenable, plus respectueux de l’environnement et donc durable». Ceci d’autant plus que, explique-t-il, «les ravages causés par la déforestation sur la biodiversité et le climat mettent à mal notre planète et ainsi l’avenir des générations futures».
Là aussi, le chef de l’Etat gabonais note qu’«avec la disparition d’environ 2% de notre forêt chaque année sur le continent, ce sont des conséquences climatiques désastreuses auxquelles nous devrons faire face, d’ici une décennie, avec l’apparition de plusieurs centaines de millions de réfugiés climatiques».
Se voulant optimiste, il a indiqué q’au «Gabon, l’un des deux poumons verts de la planète, nous en avons tiré toutes les conséquences, pour rendre l’exploitation de notre bois durable».