Alors que les collégiens et les lycéens attendent leur tour lundi prochain pour le début des cours, la rentrée scolaire qui ne concernait ce lundi que les enfants du pré-primaire et du primaire a été marqué par une grave pénurie de taxi à cause des restrictions imposées par le gouvernement pour lutter contre le Covid-19.
Un peu partout dans la capitale, c’était le chaos. Des chauffeurs de taxi affolés par l’affluence mais obligés de respecter le nombre de passagers imposés par le gouvernement, les grappes humaines s’agglutinant devant chaque taxi qui stationne, l’angoisse, les engueulades… bref, les points d’embarquement et de débarquement des passagers étaient devenus des zones à haut risque en matière de contamination du coronavirus.
« Ce n’est pas notre faute. On ne peut pas prendre plus de passagers. Les policiers guettent », s’est excusé un chauffeur.
« Il faut qu’ils nous autorisent à nous confiner dans les taxis comme d’habitude, sinon c’est trop grave », a suggéré Martine qui accompagnaient ses deux enfants à l’école.
« J’ai l’argent dans mon sac mais impossible d’avoir un taxi », suffoquait Viviane au marché bananes du PK8.
« Si l’Etat ne décide pas de changer c’est qu’il n’aime pas son peuple puisqu’à force de se bousculer pour monter dans un taxi, les contacts qu’il veut limiter deviennent plus graves », vocifère à l’échangeur des Charbonnages un papa proche de la retraite.
« Je suis là depuis 45 minutes, impossible de trouver un taxi pour aller à Akanda », se désole-t-il.
Les bus des deux sociétés de transport publique, SOGATRA et Trans’urb ont circulé mais n’étaient pas capables de faire face à la très forte demande.