Lundi 26 mai 2014 face aux députés de la commission de santé de l'Assemblée nationale, la directrice générale de la Prévention contre le sida, Amissa Briana Bongo Ondimba, a réitéré l'engament des plus hautes autorités à lutter contre le Vih/Sida et a dévoilé les nouvelles stratégies nationales de lutte contre cette pandémie.
Selon l'enquête 2010 du ministère de la Santé menée sur un échantillon de la population de 15 à 49 ans, le taux de séroprévalence est de 7,2% à Libreville, et 63.000 personnes vivent avec la maladie dans l’ensemble du pays. L’on recense également 5000 nouveaux cas d’infection chaque année, contre 2000 décès par an.
Ces statistiques indiquent également que la capitale économique Port-Gentil est la ville la plus touchée avec un taux de séroprévalence de 8,7%, contre 8,1% à Mouila. Puis qu' à Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Tchibanga, Franceville et Makokou, ils sont respectivement 6,2%, 5,6%, 5,4%, 4,2%, 3,1% et 3%.
Face à ces chiffres inquiétants, la directrice générale de la Prévention contre le Sida, Amissa Briana Bongo Ondimba était lundi 26 mai 2016 face aux partenaires du Gabon dans cette lutte, pour réitérer les engagements du gouvernement contre cette pandémie.
« Aujourd'hui, le Gabon a une prévalence de 4,1% et chez les jeunes de 15 à 24 ans, celle-ci est de 1,5%. Et dans cette tranche d'âge, les jeunes filles sont les plus touchées. Pour la jeunesse, nous avons mis en place deux approches dont la première consiste à aller vers les établissements scolaires, les centres de santé et les centres d'informations pour les sensibiliser.
Et pour les jeunes déscolarisés vivant en communauté, nous avons mis en place des centres d'informations dans les différents arrondissements Libreville et des comités provinciaux dans chaque capitale provinciale pour intensifier la lutte », a indiqué Amissa Briana Bongo Ondimba.
En effet, malgré l'élaboration depuis 2008 par le gouvernement d'un plan stratégique de lutte contre le sida pour la période 2008-2022, la mise en place du comité national de lutte contre le sida et les infections sexuellement transmissibles, la création du fonds national de solidarité thérapeutique et la mise en place des centres de traitement ambulatoire dans les capitales provinciales, les résultats probants se font toujours attendre.
Car, toujours selon les conclusions de l'enquête 2010, la tranche d’âge la plus touchée est celle des 30 à 34 ans, avec 8,3%. Ensuite celle de 35 ans et plus avec 7,2% , puis celle des 25 à 29 ans (7,1%). Tandis que pour les tranches de 24 à 30 ans et de 15 à 19 ans, les taux de séroprévalence sont de 6,2% et 4,8%.
