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Ossouka Raponda, 100 jours après : une méthode originale qui pourrait s’avérer efficace si...
Publié le samedi 7 novembre 2020  |  L'Union
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© Autre presse par DR
Autour du chef de l’État, le gouvernement Ossouka Raponda, le 22 juillet 2020 à Libreville, au sortir du conseil des ministres.
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Arrivée à la tête du gouvernement le 16 juillet dernier, l’actuelle cheffe du gouvernement a, en principe, déjà passé plus de cent jours à ce poste. Une durée qui, traditionnellement, suffit pour montrer aux populations comment le gouvernement entend mener son action.
Le Gabon a intégré le cercle très fermé des pays ayant eu comme Premier ministre une femme, le 16 juillet 2020. Cela avec la nomination à la tête du gouvernement de Mme Rose Christiane Ossouka Raponda, économiste de formation, diplômée de l’Institut gabonais de l’économie et des finances, ancienne mairesse de Libreville, et plusieurs fois membres du gouvernement.

Peu après sa nomination, le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, qui l’a chargée de former le gouvernement, lui signifiait que sa mission tournera essentiellement autour de la "relance de l’économie et l’accompagnement social nécessaire en raison de la crise mondiale liée à la Covid-19". Mission qu’elle a d’ailleurs précisée à l’occasion de sa Déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le 4 septembre dernier, en parlant de "la maîtrise du risque sanitaire lié au Covid-19, la relance de l’économie, la bonne gouvernance de l’action publique, et la préservation de notre modèle social de redistribution pour amliorer la qualité de vie des populations et consolider notre vivre ensemble".

Voilà qui intégre presque tous les secteurs (économie, éducation, enseignement supérieur, eau et électricité, santé, routes, infrastructures, justice, solidarité, etc.).

Sachant le chantier vaste et le contexte difficile, Rose Christiane Ossouka Raponda s’est imposée une methode de travail et un style tournant autour du tryptique "collegialité, solidarité, et responsabilité". Et comme pour mieux cerner les enjeux et les défis auxquels son gouvernement fait face, elle a instauré un système de Conseil de cabinet ministériel, une sorte d’instance devant laquelle chaque ministre vient lui décliner les priorités du département ministériel dont il a charge.

Toute chose qui s’inscrit dans la logique de sa philosophie de "ne ménager aucun effort pour déployer une importante activité de pilotage et de coordination. Histoire de se concentrer dans l’exécution de la réalisation des projets, afin de matérialiser les engagements pris". D’ailleurs devant les députés, la Première ministre s’était engagée de veiller à ce que "le gouvernement soit au diapason des enjeux afin de garantir la réussite de notre action". Tout en sachant que le chef de l’Etat lui avait exigé "l’obligation des résultats".

Ceci étant, comment peut-on apprécier l’action du gouvernement un peu plus de cent jours après ? L’impression générale qui se dégage, c’est que la locataire du 2-Décembre semble avoir privilégié de s’imprégner des dossiers prioritaires de chaque ministère. D’où la multiplication des Conseil des cabinet et les concertations sectorielles. D’aucuns soutiennent même que c’est pour cela que jusqu’à présent, elle n’a toujours pas composé son cabinet. En tout cas pas de manière officielle.
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