AfriquePlus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité malgré l’immense potentiel du continent en matière d’énergies renouvelables, selon l’UA
La Commission de l'Union africaine (UA) a révélé jeudi que plus de 600 millions d'Africains n'avaient pas accès à l'électricité malgré l'important potentiel du continent en matière d'énergies renouvelables.
"A l'heure actuelle, plus de 600 millions d'Africains n'ont pas accès à l'électricité, et beaucoup dépendent encore de la biomasse traditionnelle pour cuisiner", a déclaré la Commissaire de l'UA aux Infrastructures et à l'Energie, Amani Abou-Zeid, au cours de la 8e Conférence sur la géothermie du Rift africain (ARGeo-C8). Cette conférence, qui se tenait cette année de manière virtuelle, a rassemblé des experts en développement géothermique, d'anciens chefs d'Etat et des membres d'associations de développement géothermique venus d'Afrique, d'Europe et d'Asie. Elle visait principalement à stimuler le développement de l'énergie géothermique en Afrique.
"Cela aura un énorme impact sur les efforts de réduction de la pauvreté et de développement humain sur le continent", a affirmé Mme Abou-Zeid durant la conférence.
Elle a souligné que l'Afrique disposait d'un vaste potentiel en matière d'énergies renouvelables, notamment dans le domaine géothermique. L'énergie géothermique est en effet une ressource durable, qui pourrait conduire à produire plus de 15.000 mégawatts d'électricité par an dans la région du Rift de l'Est africain.
Le développement de l'énergie géothermique est de fait "l'un des principaux domaines d'intervention de la Commission de l'UA", avec notamment la création du Mécanisme d'atténuation des risques géothermiques (GRMF) par l'UA en 2012, a-t-elle expliqué.
Le GRMF "est devenu depuis son lancement en 2012 une référence en termes d'atténuation des risques géothermiques, mais aussi un outil financier qui permet de soutenir le développement de la géothermie en Afrique de l'Est", a-t-elle ajouté.
Au cours de son allocution, la Commissaire de l'UA a également appelé les principales parties prenantes, dont les pays bénéficiaires de subventions, les partenaires techniques et les institutions financières internationales, à déployer des efforts conjoints pour relever divers défis techniques et financiers et libérer le potentiel inexploité des ressources géothermiques en Afrique de l'Est.
La conférence ARGeo-C8 visait également à formuler des recommandations sur diverses questions liées au développement de la géothermie en Afrique de l'Est, telles que les modèles commerciaux et les cadres réglementaires qui permettront de stimuler les investissements dans cette énergie durable.
L'Unité régionale de coordination géothermique de la Commission de l'UA sera ensuite chargée de suivre la mise en oeuvre de ces recommandations et de contacter divers partenaires pour en assurer la réussite.