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Agriculture : Le Gabon table sur la réduction de 50% de ses importations à l’horizon 2022
Publié le samedi 31 octobre 2020  |  Gabon Review
Biendi
© Autre presse par DR
Biendi Maganga Moussavou ministre en charge de l`Agriculture
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Le Gabon a structuré son secteur agricole de manière à réduire de 50% ses importations. Le ministre de l’Agriculture a assuré que le pays met en œuvre une stratégie qui vise à atteindre cet objectif à l’horizon 2022. Ces importations représenteraient près d’un milliard de dollars chaque année, participant de fait au financement des industries étrangères.

«Conformément à la vision du président de la République Ali Bongo Ondimba, contenue dans le PSGE, le Gabon met en œuvre une stratégie qui vise à réduire de 50% les importations à l’horizon 2022, alors qu’elles représentent aujourd’hui près d’un milliard de dollars chaque année» a déclaré, le 29 octobre, le ministre de l’Agriculture qui faisait le point de la 31e conférence régionale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

Biendi Maganga Moussavou a expliqué les points clés de la transformation de l’agriculture au Gabon, à travers le développement de l’agro-industrie moderne et la mise en place des Zones agricoles à forte productivité (ZAP) à travers le pays. Cette transformation sera notamment appuyée par la mise en œuvre des programmes de réorganisation de la politique semencière ; le recensement général de l’Agriculture ; l’amélioration de la logistique sanitaire aux frontières pour fluidifier les échanges, tout en assurant une meilleure maitrise de la pandémie de covid-19. Autant d’engagements qui pourraient permettre au pays de réduire de moitié ses importations alimentaires. Pour atteindre cet objectif, il y a lieu de réellement financer l’agriculture, estime le ministre.

Protéger l’industrie locale face à une concurrence subventionnée

Le Gabon n’est pas le seul pays de sa région qui ambitionne de réduire ses importations alimentaires a indiqué Biendi Maganga Moussavou. «Les engagements forts de nos chefs d’Etats à Maputo et Malabo doivent être matérialisés, notamment en matière de financement de l’Agriculture». Pour cela, a-t-il fait savoir, «il est du ressort des ministres de l’Économie et des Finances de faire en sorte que ces engagements soient traduits dans nos budgets, soit en financements directs soit en FINEX». «A ce sujet, beaucoup d’efforts ont été́ faits dans certains pays comme au Gabon. De nombreux efforts restent encore à faire», a ajouté le ministre de l’Agriculture.

Concrètement, il appelle à la création d’un environnement favorable au développement de l’investissement privé en protégeant les industries naissantes, face à une concurrence largement subventionnée dans les pays d’exportation et qui représente la principale concurrence des produits africains. «Quand ça vient de l’extérieur, c’est comme si tous les jours nous allons au restaurant», a imagé le ministre. Pour lui, privilégier les produits venant de l’extérieur, revient pour les africains à financer les économies de ces pays, leurs industries et leurs emplois «au détriment de ceux de chez nous». «Il est nécessaire que nous protégions les industries naissantes», a-t-il insisté.

Selon Biendi Maganga Moussavou, il est tout aussi fondamental de faire cohabiter «notre petite agriculture familiale avec une agriculture moderne d’envergure pour réaliser notre autosuffisance alimentaire via des systèmes alimentaires modernes». Il est temps pour l’Afrique centrale et le Gabon en particulier, de produire et de s’engager à protéger leurs marchés au travers de mesures appropriées. «C’est très important», a-t-il conclu.
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