"Les gouvernements devraient se concentrer sur la lutte contre le virus et éviter la politisation", a déclaré vendredi Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), lors d'une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Pour lui, "le message à retenir est qu'il est important pour les gouvernements et les citoyens de continuer à se concentrer sur la rupture des chaînes de transmission".
Selon un communiqué de l'ONU, le Comité d'urgence du Règlement sanitaire international a également exhorté les pays à éviter la politisation de la réponse à la pandémie, considérée comme un obstacle majeur aux efforts mondiaux.
Par ailleurs, le directeur général de l'OMS a réitéré ses doutes sur la stratégie dite "d'immunité collective", car une telle immunité n'est possible qu'avec des vaccins sûrs et efficaces qui sont distribués équitablement dans le monde.
"Tant que nous ne disposons pas d'un vaccin, les gouvernements et les autorités sanitaires doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour supprimer la transmission", a-t-il insisté.
Malgré ces mises en garde, le chef de l'OMS s'est montré optimiste. "Outre les tests rapides et la dexaméthasone, plusieurs vaccins sont actuellement en phase finale des essais de la troisième phase", a-t-il dit.
Selon le dernier bilan établi par l'OMS, plus de 44,88 millions de contaminations confirmées ont été signalées dans le monde depuis fin décembre, donc 1,178 million de morts. Les Etats-Unis restent le pays le plus endeuillé avec plus de 8,76 millions de cas et 226.132 morts.