Accusant le gouvernement de se préoccuper plus à sauver des années plutôt que de sauver les étudiants, le Syndicat national des enseignants chercheurs, section UOB, invite les autorités à déclarer une année blanche, non seulement pour cesser de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches, mais aussi pour revenir aux normes calendaires en vigueur dans les universités de l’espace francophone.
Peignant le 28 octobre dernier un tableau sombre du fonctionnement de l’Université Omar Bongo qui ne favoriserait pas une formation efficiente de la jeunesse gabonaise, les membres du Syndicat national des enseignants chercheurs, section UOB, ont invité le gouvernement à déclarer l’académique académique 2020-2021 année blanche. «Non seulement pour cesser de faire dans le bricolage et le colmatage de brèches, mais aussi pour revenir aux normes calendaires en vigueur dans les universités de l’espace francophone».
En finir avec les ABV
En effet, ces acteurs de l’enseignement supérieur déplorent le non-respect des textes en vigueur par tous les acteurs du secteur dont le gouvernement ; l’insuffisance infrastructurelle ; l’absence d’un calendrier uniforme ; l’absence de sécurité ; le non-respect des mesures barrières liées à la riposte contre la Covid-19. Pour le SNEC-UOB, « plutôt que de poursuivre avec des Années Validées Blanches (AVB), comme c’est le cas depuis plusieurs années, il serait de bon aloi de marquer une pause, en convenant d’observer une Année Blanche Validée (ABV) à l’Université Omar Bongo. Le SNEC-UOB pense, en effet, que les AVB causent plus de torts à la jeunesse estudiantine gabonaise qu’une seule ABV ».
«Chers compatriotes, le SNEC-UOB dit non, non et non aux AVB ! Car celles-ci font de l’Université Omar Bongo une fabrique de produits dégoûtants dans des emballages de belle allure, elles sont un véritable obstacle à l’exécution des programmes semestriels et annuels. Il serait bon d’y mettre un terme pour construire l’avenir souhaité radieux de la mère des universités gabonaises», a déclaré le président du SNEC-UOB, le Pr. Mathurin Ovono Ébè.
De l’analyse du SNEC-UOB, l’année universitaire 2020-2021 déclarée «Blanche», devra probablement aider à construire et réaliser la sécurisation du campus universitaire, avec l’édification d’une barrière de 3 mètres de hauteur et un contrôle mieux structuré de toutes les entrées ; la création de la police universitaire ; la construction de résidences universitaires et la réouverture du restaurant universitaire ; l’augmentation des capacités d’accueil de l’université ; la réhabilitation de toutes les voiries; le désengorgement de l’UOB par le redémarrage des travaux de construction des Universités d’Oyem, Mouila, Boué et Port-Gentil.
Elle permettra également la rupture de la fracture numérique, pour une meilleure acquisition et application du E-learning ; le toilettage des textes fixant l’organisation et le fonctionnement de l’UOB ; l’organisation, semestriellement, de Conseils d’établissements, ; la mise en place d’Obligations semestrielles de services (OSS) en vue de réguler les heures supplémentaires ; la régularisation de toutes les situations administratives ; la tenue des états généraux de l’Université Omar Bongo, incluant tous ses acteurs à partir du 1er novembre 2020.
«L’observance de tous les aspects exposés, ci-dessus, pourrait, de notre point de vue, assurer une rentrée universitaire 2021-2022 (en octobre 2021) dépouillée de toute velléité de perturbation, pour un envol durable et certain de l’UOB vers des horizons qui feront sa fierté. Car, de la façon dont, à travers le monde, les gouvernements se sont appuyés sur les experts et techniciens de la santé, jugés aptes à donner les meilleures orientations, pour prendre les grandes décisions, de cette façon ce principe de sagesse doit s’observer dans les secteurs de l’éducation et de la formation», a insisté le Pr Mathurin Ovono Ébè, souhaitant que le gouvernement tienne compte de l’avis des enseignants-chercheurs dans ses prises de décisions, concernant l’UOB.