Soixante-douze heures après l’instruction du président Ali Bongo au Premier ministre pour une rencontre avec les leaders religieux pour discuter des mesures sanitaires en vue de la réouverture des lieux de culte, Rose Christiane Ossouka Raponda a eu ce 29 octobre une séance de travail avec des leaders des confessions religieuses. Les communautés religieuses devront s’organiser, elles-mêmes, pour certains aspects liés à la riposte contre le Covid-19.
Le chef de l’Etat avait récemment invité le chef du gouvernement à discuter avec les responsables des églises, temples et mosquées, après le bras de fer du 25 octobre. Rose Christiane Ossouka a entamé, ce 29 octobre, ces échanges. Elle a rencontré différents responsables de ces communautés à quelques heures de la réouverture des lieux de culte, fixée au 30 octobre par le gouvernement.
A l’issue de cette rencontre avec les hommes de Dieu, la Primature annonce que l’eucharistie, la dîme ou les offrandes et le test de négativité au Covid-19 ont été les trois points essentiels abordés pendant cet échange auquel participaient les ministres de l’Intérieur et de la Santé, Lambert-Noël Matha et Guy Patrick Obiang Ndong et des représentants de l’archevêque de Libreville.
Selon la Primature, «les communautés religieuses devront désormais elles-mêmes, organiser ces trois aspects dans le strict respect des mesures préventives liées à la pandémie de Covid-19». Un accent particulier a également été mis sur la nécessité d’encourager les fidèles et l’ensemble des Gabonaises et des Gabonais à se faire dépister massivement afin d’être renseignés sur leur statut sérologique. Ce qui permettrait de protéger leurs vies et celles des autres.
La rencontre entre le chef du gouvernement et ces leaders religieux intervient quatre jours après la journée du 25 octobre, redoutée autant par le gouvernement que par les fidèles de l’église catholique du Gabon. Les fidèles de celle-ci avaient décidé de braver l’interdiction du gouvernement de rouvrir leurs lieux de culte ce jour. Une décision prise après plus d’un semestre de privation de rassemblements de prière et de partage de la Parole.
Ce bras de fer a enregistré quelques échauffourées dans certaines villes du pays, entre les agents des forces de l’ordre et les fidèles de l’église catholique ayant répondu à l’appel de l’archevêque Jean-Patrick Iba-Iba. D’où cette volonté d’apaisement voulu par le président de la République, en attendant l’ouverture le 30 octobre.