Pour le compte de l’année judiciaire 2020-2021, le tribunal de première instance et le tribunal administrative de Tchibanga, la capitale provinciale de la Nyanga (Sud), ont repris du service le lundi 26 octobre écoulé, à la faveur des audiences solennelles, d’installation des magistrats et la présentation des greffiers.
Ces audiences solennelles, qui se sont déroulées dans le strict respect des mesures barriers liées à la pandémie du Covid-19, ont débuté par le tribunal de première instance de Tchibanga que préside Alec Patrick Ibinga.
Cette année, sa juridiction a vu la promotion au parquet d’un magistrat, Kevin Missounda Likombo, en qualité de procureur adjoint, alors qu’au cours de l’année judiciaire précédente, il occupait les fonctions de subtitut du procureur. Lequel a été invite, par son supérieur, à garder le cap du travail bien fait dans l’impartialité et l’intégrité inhérent au corps professionnel.
Dressant le bilan de l’année judiciaire écoulée, le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tchibanga, Illitch Djiemé Benga, a dénoncé l’omerta ou la loi du silence qui caractérise le justiciable Nynois, dans la dénonciation des infractions et infractionistes. “Cela constitue un frein, voire un danger pour l’efficacité de la justice”, a dit le maître de poursuites.
Aussi, a-t-il relevé, une montée inquiétante des violences en milieu scolaires, non sans omettre le manifeste démoniaque transformé en noyades et disparitions.
En recevant les réquisitions du ministère public, le président du tribunal, Alec Patrick Ibinga, a mis en exergue certains délits que sa juridiction a été amenée à juger et se demander, le rôle des auxiliaires de commandement et les chefs de quartiers.
Scénario analogue dans un deuxième temps, pour le tribunal administratif de Tchibanga, d’effectuer sa rentrée, marquée par l’installation du vice-président dudit tribunal, Martial Arsène Mintsa Mi-Ndoutoume, présenté et renvoyé dans l’exercice de ses fonctions par le Commissaire à la loi, Chancel Louba Siethengué.
"Mr le vice-président et cher collègue, par notre comportement dans l’exercice de nos fonctions, le magistrat peut soit froisser la réputation de toute sa corporation, soit l’honorer", a-t-il spécifié. Le commissaire à la loi a exhorté le nouveau vice-président à accomplir sa tâche dans la discrétion et la dignité.
Pour sa part, le président du tribunal administratif de Tchibanga, Cédric Igor Ngounga, a axé son propos sur la déontologie du magistrat, qui n’est pas une morale abstraite, plutôt qu’elle est traduite en exigences légales. "Ainsi, de par la loi régissant son statut, elle impose aux magistrats et ce pour l’essentiel, une obligation d’indépendance et d’impartialité", a-t-il renchéri.
Deux autres fonctionnaires du corps des greffiers ont été affectés, en première instance en qualité de secrétaire en chef du parquet, et au tribunal administratif en qualité de Greffier en chef.