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Edmond Okemvele: «Le Gabon doit tendre vers un régime parlementaire»
Publié le lundi 26 octobre 2020  |  Gabon Media Time
L`ancien
© Autre presse par DR
L`ancien président du CES Edmond Okemvele Nkogho
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C’est à l’occasion d’une conférence de presse animée ce vendredi 23 octobre à l’immeuble Arambo que l’ancien président du Conseil économique et social (CES), Edmond Okemvele Nkogho a tenu à préciser sa pensée sur les régimes politiques au Gabon. Pour l’auteur de « Déficit démocratique et mal développement en Francophonie », le Gabon gagnerait à adopter un régime parlementaire, tandis que l’Afrique devrait songer à être fédéraliste.


La conférence-débat citoyenne organisée sur le thème « L’influence des modèles constitutionnels sur la mentalité des citoyens », ce vendredi 23 octobre à l’immeuble Arambo, a tenu ses promesses. L’orateur principal, Edmond Okemvele Nkogho a tenu à rappeler les raisons qui motivent sa démarche depuis quelques années. « J’ai découvert après mes cinq années et demie de recherche pour savoir pourquoi notre pays le Gabon n’arrive pas à se développer et j’ai découvert que notre modèle constitutionnel n’était pas adapté. Quand on construit une route aujourd’hui, dans dix ans elle n’existera plus », a-t-il précisé.


En dépit de l’absence de certains invités, le débat était à la hauteur des attentes du public. Pour Alain Christian Pandzou, le premier intervenant, « à travers son ouvrage, M. Edmond Okemvele fait un état des lieux de la démocratie et du développement en Afrique francophone ». Un ouvrage qui a permis à l’auteur de diagnostiquer les maux qui minent le fonctionnement de l’appareil étatique gabonais.

« Notre pays est confronté à un problème politique. D’ailleurs, ne dit-on pas faites moi la bonne politique pour une bonne économie ? C’est ainsi que j’ai entrepris de conscientiser et de sensibiliser les citoyens, les gouvernants et les gouvernés », martelle Edmond Okemvele Nkogho, qui espère que son message touchera également le citoyen du Gabon profond.

Mais de quel message parle-t-on ? Celui de la démocratie et de sa probable incompatibilité avec le régime présidentiel actuellement en vigueur au Gabon. « Et si la démocratie était incompatible avec le régime présidentialiste que nous avons aujourd’hui et que la France nous a légué pendant les indépendances ? Peut-être faut-il changer notre constitution pour tendre vers un régime plus démocratique, vers une constitution parlementaire et fédérale. », s’est interrogé Edmond Okemvele Nkogho.

L’ancien président du Conseil économique et social est convaincu que le régime parlementaire est celui qui sied le mieux au contexte gabonais et qui pourrait permettre de vivre pleinement la démocratie dans notre pays. Difficile à dire quand l’on sait que le régime présidentialiste n’a pas cours qu’au Gabon. Des pays africains francophones tels que le Sénégal ou le Bénin, des pays anglophones tels que le Ghana ou le Nigeria, pour ne citer que ceux-là, ont bien un régime présidentialiste et respectent visiblement les principes démocratiques, puisqu’il y a une alternance et un respect du nombre de mandats conformément à leurs constitutions.

Edmond Okemvele Nkogho qui prône également le fédéralisme pour les pays africains, souhaite explorer pleinement la piste du régime parlementaire. Cette conférence-débat n’en est qu’une sur une série qui touchera une plus large population. Car l’auteur de « Déficit democratique et mal développement en Francophonie » espère sortir ses concitoyens de l’ignorance des concepts politiques qui broie leur compréhension des régimes politiques qui leur sont imposés de manière inadaptée.
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