Les forces de l'ordre sont intervenues très tôt ce dimanche 25 octobre 2020 à l’église catholique Saint-Charles Lwanga d’Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), afin de disperser les fidèles. C'était toutefois sans compter avec la fermeté des pouvoirs publics.
C'est en nombre que les fidèles de l'église Saint-Charles Lwanga d'Oyem ont répondu à l'appel à l'ouverture de leur lieu de culte, par leur évêque, Monseigneur Jean Vincent Ondo Eyene.
Aussi, afin d'empêcher l'ouverture des églises catholiques ce 25 octobre comme annoncé unilatéralement par le clergé catholique, le ministère de l'Intérieur a instruit le commandement en chef de la police de s'y opposer. Ainsi, à Oyem dès 4h du matin les abords de l’église Saint-Charles Lwanga étaient quadrillés par des dizaines de policiers encagoulés.
Cependant, malgré ce dispositif, de nombreux chrétiens ont réussi à accéder à l'église. Selon des témoignages concordants, l'évêque aurait commencé à officier à l'extérieur, avant de prendre la tête de la procession qui devait conduire le peuple de Dieu à l'intérieur de l'église.
Cette procession a été stoppée net, aux environs de dix heures et la police a fait usage de grenades assourdissantes afin d'éparpiller la foule. Tout ce brouhaha autour de lui n'a manifestement pas eu une influence sur l'évêque qui semblait plongé dans une profonde méditation.
Les responsables de l'opération de la police, qui ont donné ordre à leurs éléments de ne pas toucher l'évêque, ont en revanche obligé tous les prêtres derrière lui à rentrer dans l'évêché. Tout cela n'a pas outre mesure sorti Monseigneur Jean Vincent Ondo Eyene de sa méditation.
Au moment où nous quittions les lieux autour de midi, les responsables des forces de police étaient en négociation avec l'évêque afin de lui faire quitter les lieux et rentrer dans l'évêché.