Du 19 au 23 octobre dernier, le gouverneur de la province de la Ngounié (Sud), Paulette Mengué M’Owono, a sillonné quelques chefs-lieux départementaux du sud Ngounié pour une prise de contact, avant de recueillir les doléances qu’elle a dit transmettre aux hautes autorités du pays.
Dans l’hinterland, la première autorité administrative provinciale, Paulette Mengué M’Owono, a été reçue dans les villes de Mbigou, chef-lieu du département de la Boumi-Louétsi, Lébamba dans la Louétsi-Wano, Ndendé dans la Dola et Guietsou dans la Mougalaba, pour ce début de visites, avec un accueil chaleureux des autorités locales, élus nationaux et locaux puis les populations. Assistée du préfet de chaque localité traversée, la gouverneure a reçu les civilités des auxiliaires de commandement, des présidents des conseils départementaux et les mots de bienvenue des maires.
Les écueils tournaient autour de l’état piteux des routes, des établissements primaires et secondaires à construire, à rouvrir ou réhabiliter, le manque d’enseignants dans plusieurs disciplines, les logements des fonctionnaires, les conflits homme-faune, les moyens roulants, l’extension de l’électricité et l’adduction d’eau, selon les milieux, les soucis de la main d’œuvre non permanente (MONP), ceux de la santé avec l’insuffisance des équipements et du personnel qualifié, l’absence de médecins et sages-femmes pour les centres médicaux, les arriérés des émoluments des chefferies et bien d’autres.
Les audiences se sont tenues selon les secteurs d’activités et par vague de vingt personnes pour respecter les mesures barrières liées à la crise sanitaire du Covid-19. Paulette Mengué M’Owono a remercié les populations pour avoir répondu à l’invitation des préfets et présenté ses excuses par rapport au temps qui lui était imparti depuis sa prise de fonction à Libreville (comme ses huit autres collègues) avant de venir se présenter à elles.
«Je suis venue me présenter à vous pour que vous me connaissiez et aussi solliciter vos bénédictions pour travailler ensemble pour le pays», disait-elle et de préciser que «je ne peux pas vous mentir pour trouver une solution rapide à vos plaidoyers, mais je transmettrai à qui de droit puisque au-dessus de moi, j’ai des autorités», laissant parfois le soin à certains de ses collaborateurs de la délégation d’apporter des éclaircissements sur des points sombres.
Elle s’est indignée de voir choquée par l’état de plusieurs patrimoines de l’Etat laissés à l’abandon ou dans une décrépitude insoutenable alors que des responsables administratifs ou élus locaux peuvent bien améliorer l’image de ces édifices avec le peu de budget dont ils disposent, citant en l’exemple le lycée professionnel agricole de Lébamba jusque-là non opérationnel, mais «très sale» et englouti dans de hautes herbes, faisant l’objet de vandales.
En plus des réponses aux plaintes des opérateurs économiques, elle a condamné les comportements de ceux qui foulent au pied les lois en vigueur au pays ou ceux qui sont discourtois vis-à-vis des populations.
Enfin, Paulette Mengué M’Owono a exhorté les chefs des confessions religieuses à «donner plus de sens à la vie de l’homme, de sorte que la chaîne d’amour, de solidarité, d’unicité et de paix ne s’estompe pas».
Quelques structures publiques et privées comme l’hôpital de l’Alliance chrétienne et missionnaire de Bongolo ont été visitées.