L’Université Omar Bongo (UOB) accumule une dette abyssale auprès de certains fournisseurs. Parmi ceux-ci, la Société gabonaise de services (SGS) qui réclame près de 1,6 milliard de francs CFA à l’UOB.
La dette de l’Université Omar Bongo (UOB) a atteint des proportions inquiétantes ces dernières années. Une situation qui obère sérieusement le budget d’investissement et fonctionnement de l’université. «Il importe de distinguer deux types de dette : interne et externe», a expliqué le recteur de l’UOB, le 22 octobre à Libreville.
Selon Mesmin-Noël Soumaho, «la dette intérieure concerne essentiellement les enseignants à travers les vacations, les directions des travaux de recherche et les jurys de soutenance du second cycle». Cette dette s’élève à 355,5 millions de francs CFA dont 157,9 millions de vacations du second semestre 2018-2019 ; et, 197,5 millions dus à la direction des mémoires et jurys de soutenance 2018-2019. La «dette extérieure», quant à elle, englobe l’ensemble des prestations de services. Il s’agit notamment des imprimés spéciaux et autres fournitures ; les fournitures de matériel informatique, de bureau et le Wifi ; la pré-collecte des ordures et entretien des espaces verts ; les prestations de gardiennage.
«Si la dette interne crée des tensions sociales entre l’administration rectorale et les syndicats-enseignants, à travers des perturbations récurrentes des activités pédagogiques, la dette extérieure avec les fournisseurs s’est traduite ces derniers temps par la mise en demeure de l’UOB et des contentieux juridiques. La dernière en date est celle de la SGS qui réclame près de 1,6 milliard de FCFA d’impayés», a indiqué Mesmin-Noël Soumaho. Depuis le début de ce bras de fer, les agents de la SGS ont déserté l’UOB où l’insécurité a atteint des proportions inquiétantes.