C’est par le biais d’un communiqué parvenu à Gabon Media Time que la préfecture de police de Libreville a tenu à dénoncer un « acte d’incivisme contre un agent de force publique ». En effet, un policier en plein exercice a été heurté le dimanche 18 octobre dernier puis traîné sur le capot du véhicule d’un taximan malveillant au quartier Nzeng-Ayong. Le transporteur malintentionné a finalement été interpellé avec le concours de la gendarmerie nationale et des riverains dudit quartier.
C’est à une véritable scène de film hollywoodien que les populations de Nzeng-Ayong et des quartiers voisins ont assisté le dimanche 18 octobre 2020 aux environs de 17 heures 15 minutes. D’après la préfecture de police de Libreville, « un acte d’incivisme délibéré s’est produit au quartier Nzeng-Ayong, à hauteur de la station Oil Lybia, non loin du Lycée MBELE, entre un chauffeur de taxi et un policier en faction à cet endroit », précise le communiqué parvenu à la rédaction de Gabon Media Time.
Ce jour-là, un jeune agent de police est posté pour réguler la circulation des véhicules, compte tenu du barrage établi après la mairie du 6ème arrondissement pour cause de travaux routiers. Ainsi, le policier a pour mission de faire rouler sur une file les véhicules en provenance du carrefour GP ainsi que ceux en partance vers l’échangeur ou le rond-point. Contre toute attente, un taximan semblait ne pas vouloir s’y soumettre. Un taxi de marque Toyota Carina, décide de rouler sur une seconde file sans se soucier des injonctions réglementaires du policier.
Tentant d’interpeller à l’aide d’une main l’automobiliste, le policier se fera violemment percuté. « Il n’a eu son salut qu’en s’agrippant au capot du véhicule qui l’a traîné de la station Oil Lybia, en passant par sous l’échangeur de Nzeng-Ayong, ancienne Sobraga, jusqu’au quartier Kalikak, où il a été projeté par l’arrêt brusque dudit véhicule poursuivi par les policiers et des citoyens de bonne volonté », indique le communiqué susmentionné.
Secouru par les riverains, l’agent de police sera conduit dans une structure hospitalière de la place où il sera urgemment pris en charge. Ce dernier s’en sortira avec « plusieurs lésions et un choc au niveau de la tête », conclut la préfecture de police. Quant au conducteur de taxi, il sera interpellé par les agents de la gendarmerie nationale alors qu’il s’apprêtait à prendre ses jambes à son cou. Une enquête a été ouverte dans la foulée.
Pour rappel, le Code Pénal gabonais prévoit des sanctions à l’encontre de toute personne s’étant rendue coupable de violences et voie de fait contre des agents de la force publique, dans l’exercice de leurs fonctions. En effet, l’article 260 dudit Code dispose que « si les violences visées à l’article 257 et 259 ont été la cause des blessures ou si elles ont été faites avec préméditation ou guet-apens, la peine d’emprisonnement est portée à deux ans au plus, et l’amende est de 2.000.000 de francs au plus ».