Malgré les annonces du gouvernement visant l’allègement des mesures restrictives prises pour lutter contre le Covid-19, et l’annonce de la réouverture des lieux de culte pour le 30 octobre, L’Archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba, persiste et signe. Les portes des églises catholiques seront ouvertes le 25 octobre prochain, comme précédemment fixé par le clergé.
Le bras de fer entre le gouvernement et l’Eglise catholique du Gabon, né des restrictions dues à la pandémie du Covid-19 est loin de s’estomper. Si le gouvernement a annoncé, le 16 octobre, des allègements ainsi que la réouverture des lieux de culte pour le 30 octobre prochain, l’archevêque métropolitaine de Libreville, Monseigneur Jean Patrick Iba-Ba n’est pas de cet avis. Dans une homélie, le 18 octobre, il a rappelé que l’ouverture des lieux de culte, pour ce qui concerne l’église sous sa houlette, se fera le 25 de ce mois.
Lors de sa messe célébrée dans le cadre du 29e dimanche du temps ordinaire, Mgr Jean Patrick Iba-Ba a déclaré qu’aucune porte ne restera fermée le 25 octobre prochain. «Aucune porte de nos paroisses ne restera fermée. Nous allons célébrer le Dieu vivant et vrai», a-t-dit, ajoutant que dans «un monde de Dieu vivant, avant d’ouvrir les portes des paroisses, nous devons d’abord ouvrir notre cœur à l’action de Dieu». Inéluctablement, au regard de ce propos, les portes des églises, notamment de l’Eglise catholique du Gabon devront s’ouvrir le 25 octobre, soit 5 jours avant le délai fixé par le gouvernement et ce, malgré les annonces faites, le 16 octobre dernier.
Autour du Premier ministre, Rose Ossouka Raponda, le gouvernement avait annoncé l’ouverture des lieux de culte pour le 30 octobre prochain. Cependant, ce délai semble n’avoir pas satisfait les hommes d’église qui gardent leur cap. Ce d’autant plus qu’en concédant cette ouverture des lieux de culte, le gouvernement avait encore annoncé des contraintes et des restrictions drastique, notamment l’interdiction de la distribution de la communion, la limitation à 30 du nombre de personnes assistant au culte ou encore la durée des offices fixée à une heure.