Le ministère en charge de la Fonction publique a été pris d’assaut ce lundi 19 octobre, par plusieurs centrales syndicales. Il s’agit du Syndicat national des agents de la Fonction publique (Synafopra), la confédération syndicale Machette syndicale des travailleurs vaillants (MSTGV) et le Syndicat des agents du ministère des transports et aviation civile (SAMTAC) qui ont été rejoint par d’autres syndicats. Ces derniers revendiquent l’application des recommandations issues du forum de la Fonction publique.
«Plus jamais ça !» Tel est le slogan scandé par ces syndicalistes vêtus pour la plupart de noir. Le mouvement d’humeur rythmé par un fond de musique religieuse, s’est déroulé dans une atmosphère morose. Le désarroi et le ras-le-bol étaient perceptibles sur les visages des agents venus assister à l’Assemblée générale de ce jour.
Ce mouvement d’humeur, lancé la semaine dernière, a également enregistré la participation d’autres syndicats, entre autres la Culture et les régies financières. Le slogan «Plus jamais ça !», apparait comme un message fort destiné à leurs ministères de tutelle.
Pour le président du Synafopra, Régis Malembe, la situation est déplorable. «Nous observons un mouvement d’humeur depuis lundi dernier. Nous demandons à notre ministère de tutelle la mise en œuvre des revendications du Forum de la Fonction Publique. Ils doivent revoir les statuts particuliers des agents publics de la Fonction publique. Aussi de régler les problèmes spécifiques du ministère de la fonction publique. Il est inacceptable que nous soyons des coordonniers mal chaussés».
Ce dernier a conclu en s’interrogeant sur la présence des forces de l’ordre sur les lieux. «Pourquoi la présence des forces de sécurité aujourd’hui ? Nous manifestons un mouvement d’humeur pacifique dans nos locaux. Nous le savons, c’est madame le ministre de la Fonction publique qui a adressé une lettre à son homologue ministre de l’intérieur qui a dépêché les forces de sécurité. Nous n’avons pas besoin de se faire assister par des agents », s’est-il indigné.
Gislain Malanda, président du Syndicat des transports a lui aussi exprimé son mécontentement face à la situation qui prévaut dans son ministère. Les revendications sont les mêmes: «Il est temps que les recommandations de la Fonction publique soient respectées. Actuellement, "ça passe ou ça casse". Y’en a marre. Et je veux m’appuyer sur la cohésion sociale afin que tous les syndicalistes travaillent en commun accord», a-t-il souhaité.
Selon les agents du ministère du transport, plusieurs problèmes minent ce secteur. Notamment le manque de moyens de transport pour les agents et la suppression des primes, pour ne citer que cela.
La tutelle a été saisie, les syndicalistes sont en attente de la mise en œuvre des recommandations issues du forum de la Fonction publique dans ses 144 articles. Les régies financières ont rejoint le mouvement qui va durcir le ton si rien n’est fait dans les prochains jours.