Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a organisé, le 14 octobre, une séance de travail avec les différents acteurs des entreprises Satram – EGCA SA dont la direction générale, le Syndic chargé du redressement judiciaire et les délégués du personnel. Au cœur des échanges : la situation de ces entreprises, leur survie et la mise en place d’un concordat.
Face au remous que connaissent les entreprises Satram – EGCA SA, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, chargé des Droits de l’homme, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, tente de ramener la sérénité. Elle a organisé, le 14 octobre, à Libreville, une rencontre à laquelle ont participé l’ensemble des parties prenantes à l’activité de ces sociétés. Il était question, lors de ces échanges de faire le point sur les difficultés économiques et, surtout, l’état d’avancement de la procédure de redressement judiciaire en cours et sur les difficultés rencontrées dans sa mise en œuvre.
Les sociétés Satram – EGCA SA, leaders au Gabon dans le transport multimodal (maritime et terrestre) et qui emploient plus de 1000 salariés à Port-Gentil, Libreville, Moanda, notamment, connaissent des crises multiformes depuis la disparition, en juin 2015, de leur fondateur, Lahcen Jakhoukh. Ces différentes crises ont entraîné une situation de cessation de paiement de l’entreprise qui a eu pour conséquence l’accumulation des impayés de salaires, de solde tout compte et de cotisations patronales auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), mais également le creusement de la dette de l’entreprise vis-à-vis de ses fournisseurs, ainsi que la perte de nombreux contrats.
C’est pour tenter de comprendre les déterminismes de cet enlisement et pour recueillir les avis des différents acteurs sur les pistes des solutions utiles que le ministre a tenu à écouter les uns et les autres. La démarche du membre du gouvernement s’inscrivait dans la volonté d’instaurer un dialogue constructif permettant de sauver l’outil de travail et à préserver les emplois des compatriotes.
Les différents acteurs se sont exprimés sur la situation. Il ressort que le personnel souhaite essentiellement que leur soient payés les arriérés de salaires, ainsi que le règlement des soldes de tout compte et les cotisations sociales auprès de la CNSS. Ils n’ont pas manqué de relever qu’il était nécessaire que le processus de redressement judiciaire soit mené à son terme et que l’entreprise soit sauvée pour la préservation des emplois. Ils ont néanmoins reconnu les efforts faits par l’actuelle direction générale dans ce sens.
Le ministre a exhorté les uns et les autres au dialogue et à la retenue et surtout, à agir dans le respect de la loi en vue de mener à bien le processus de redressement de l’entreprise, qu’elle appelle de tous ses vœux.
Antonela Ndembet a également rappelé à la direction générale et au Syndic-judiciaire les obligations qui pèsent sur eux quant à la nécessité de faire en sorte que la procédure de redressement ne débouche pas sur une liquidation de l’entreprise. Elle a, entre autres, insisté sur le fait que toutes les actions menées et toutes les initiatives prises dans le cadre de ce redressement doivent l’être avec l’autorisation du Juge commissaire.