Au cours d’une visite dans un parc à bois, les équipes des eaux et forêts ont procédé à la saisie de 1080 billes de bois illégalement coupées par la société FDG, a annoncé le 13 octobre la direction générale des forêts sans plus de précisions.
Selon certaines sources dans le secteur forestier, la FDG impliquée dans ce trafic est une entreprise forestière chinoise. Et la quantité de billes saisie représente d’après les mêmes sources, environ 5000 m3 de bois. Ce qui constitue une perte d’environ 3 milliards de FCFA à l’État gabonais.
Ce stock de bois saisi sera vendu aux enchères et à des prix « très inférieurs » à ceux du marché. Et quant à l’opérateur, il sera certainement traduit en justice, apprend-on. L’on se souvient à cet effet que le DG de la société chinoise SKBG, Huang Renren, a été condamné en juillet 2020 à 6 mois de prison et au paiement de 100 millions de FCFA au titre des dommages et intérêts dans une affaire d’exploitation forestière illégale qui l’opposait à l’État du Gabon.
Outre les sanctions instaurées par les autorités pour lutter contre l’exploitation illégale et la corruption dans le secteur forestier, le Gabon a interdit depuis 2010 l’exportation des grumes brutes. Ces réformes et bien d’autres ont réduit ces pratiques dans les forêts gabonaises. Malheureusement, le phénomène persiste.
Selon l’ONG Greenpeace, la Chine est la destination prioritaire du bois tiré de cette exploitation illégale. Car, contrairement à l’Union européenne ou les États-Unis, aucune loi ne bannit l’importation de bois illégal dans ce pays d’Asie.