Face à la remontée en flèche de l’épidémie de Covid-19 en France, Emmanuel Macron a pris hier soir la parole à la télévision. Il a annoncé l’instauration d’un couvre-feu pour tenter de freiner la circulation du virus.
La France s’est-elle relâchée trop tôt ? A-t-elle trop vite voulu se déconfiner ?
Ces questions sont aujourd’hui en France sur toutes les lèvres. Et pour cause, on y recense, en moyenne, 20 000 nouveaux cas et 200 nouvelles entrées en réanimation chaque jour.
Une situation intenable à terme qui a incité le président français, Emmanuel Macron, à prendre hier soir la parole à la télévision. Avec une annonce forte : un couvre-feu instauré dans les principales agglomérations, en Ile-de-France (Paris et sa région) et dans huit métropoles (Grenoble, Lille, Lyon, Rouen, Toulouse, Montpellier, Aix-Marseille, Saint-Étienne) durant six semaines, de 21 h à 6 h, à compter de ce week-end.
Le chef de l’Etat français a, par ailleurs recommandé à ses concitoyens de ne pas être plus de six à table.
Polémique sur un déconfinement trop hâtif
Des mesures qui, pour l’heure, permettent d’éviter un retour au confinement comme en avril et mai derniers avec des conséquences dramatiques sur l’économie.
Ces derniers jours, une polémique fait rage en France. Beaucoup accusent le gouvernement d’avoir déconfiné trop tôt, pensant que la bataille contre le virus avait été définitivement gagné.
En Europe, la France n’est pas la seule à subir pareille déconvenue. Avec le retour du froid qui incite les gens à rester davantage à l’intérieur, le virus circule de nouveau activement. Que ce soit la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne ou même l’Italie, rares sont les pays européens à être épargnés.
Une leçon que certains au Gabon feraient bien de méditer
Selon les experts de l’OMS, la situation en Europe doit faire réfléchir ailleurs. Un déconfinement trop rapide et trop brutal, quand bien même les chiffres de la lutte contre l’épidémie peuvent par endroits être rassurants, risque de faire repartir aussitôt à la hausse l’épidémie.
Une leçon que ceux, au Gabon, au sein de l’opposition ou parmi les responsables des Cultes, qui poussent pour une levée rapide des restrictions sanitaires, feraient bien de méditer.