Prétextant des tensions de trésorerie et le refus de procéder à de simples licenciements, la direction générale de Bolloré Transport & Logistics Gabon a récemment informé ses agents du licenciement d’environ 80 d’entre eux. Une décision contestée par les syndicats du secteur qui ont aussitôt déclenché un mouvement d’humeur.
Climat tendu ces derniers jours au port d’Owendo, au siège de Bolloré Transport & Logistics Gabon. Agents et responsables sont à nouveau à couteaux tirés depuis la décision prise par les seconds de mettre au chômage technique plusieurs dizaines de travailleurs. La raison évoquée par la direction générale : des tensions de trésorerie auxquelles ferait face depuis quelque temps l’entreprise spécialisée dans l’offre des services maritimes et de logistique portuaire.
Selon certaines informations, la filiale gabonaise de la multinationale française de transport et de logistique serait «surendettée». «Elle n’a plus d’argent et à cette allure, nous courons droit vers un licenciement», a confié au quotidien L’Union un des délégués du personnel.
Sauf que cette annonce passe mal. Les employés qui ont exprimé leur mécontentement la semaine dernière devant les locaux de l’entreprise disent ne pas croire aux explications de la direction générale. «À l’époque où le coronavirus battait son plein dans notre pays, Bolloré n’a pas pensé à mettre ses agents en chômage technique. Au contraire, nous travaillions normalement, sans même respecter le réaménagement horaire édicté par les autorités du pays. On a juste mis ceux qui avaient des pathologies en congé technique», rappelle le délégué du personnel.
Bien que contestée par l’ensemble des agents de l’entreprise, la décision de l’opérateur aurait été approuvée par l’inspecteur spécial du travail, chargé des ports et rads du Gabon.