Des dissidents de quatre pays dont les antécédents en matière de droits humains sont médiocres appellent les États membres de l’ONU à ne pas élire le Gabon, la Chine, l’Arabie saoudite, l’Ouzbékistan, le Cuba et la Russie au Conseil des droits de l’homme, le 13 octobre 2020.
En lice pour le renouvellement des membres du groupe États d’Afrique du Conseil des droits de l’homme (CDH) qui se tiendra le 13 octobre 2020, au cours de la soixante-quinzième session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, la candidature du Gabon est mal vue et contestée par un groupe de dissidents qui exhortent les pays à lui refuser leur soutien.
Selon ces derniers, avec un tiers (15) des sièges du CDH devant être pourvus par l’Assemblée générale des Nations unies à New York, mardi 13 octobre, quatre des cinq groupes régionaux ont présenté un ou plusieurs candidats dont les résultats sur les libertés politiques et les libertés civiles sont si lamentables. Ils sont classés «non libres» par Freedom House, l’organisme de surveillance de la démocratie basé à Washington. Ils sont également tous décrits comme des «régimes autoritaires» dans l’indice de démocratie de l’Economist Intelligence Unit pour 2019.
Ces États sont la Chine, l’Arabie saoudite et l’Ouzbékistan (groupe Asie); le Gabon (Afrique); le Cuba (Amérique latine); et la Russie (Europe de l’Est). «Les agresseurs font la queue pour rejoindre le Conseil des droits de l’homme de l’ONU ! Dans ce contexte, les défenseurs des droits exhortent les démocraties à ne pas voter pour des candidats inadaptés.», assurent-ils. Ils regrettent que ces six États qui seront sélectionnés aillent rejoindre un Conseil en janvier qui compte déjà huit pays «non libres» : Bahreïn, Cameroun, Érythrée, Libye, Mauritanie, Somalie, Soudan et Venezuela.
En effet, selon l’indice de liberté dans le monde en 2020, le Gabon «Etat pas Libre» enregistre un score de 22/100 avec 3/40 en droits politiques et 19/60 en libertés civiles.