Pour le nouveau Conseiller spécial d’Ali Bongo récemment nommé, la découverte de plus de 241 milliards de francs CFA de dette intérieure douteuse par la taskforce dédiée montre que le Gabon a échappé de justesse à un nouveau «scandale financier» de l’ampleur de ceux ayant été à l’origine du lancement des opérations Mamba et Scorpion ces dernières années dans le pays.
Mise en place en juin dernier à l’initiative du président de la République, la taskforce sur la dette intérieure de l’État a permis au Gabon d’économiser plusieurs centaines de milliards de francs CFA. Ce qui ne manque pas de réjouir Marc Logan Tchango Nang-Nguema, qui félicite la plateforme pour sa récente découverte des 241 milliards de FCFA de dette jugée douteuse brandie par des entreprises locales qui assuraient avoir réalisé des travaux pour le compte de l’État. Des réclamations que ces mêmes entreprises se sont finalement résolues à abandonner à la découverte, soit du non-achèvement des chantiers qui leur avaient été confiés, soit de leur absence de conformité vis-à-vis de la loi fiscale notamment.
«Qu’on se le dise sans détour, c’est un scandale financier de grande ampleur que nous venons de manquer», a écrit dimanche 11 octobre sur sa page Facebook le jeune Conseiller spécial d’Ali Bongo récemment nommé.
Pour Marc Logan Tchango, il est clair qu’à travers leurs réclamations injustifiées, les entreprises dont la liste n’a jusque-là pas été rendue publique ont «tenté de voler l’État, et ainsi, d’abuser du contribuable gabonais». Aussi, le collaborateur du président de la République estime-t-il que, «par respect pour [les compatriotes et les opérateurs économiques aujourd’hui asphyxiés] et leur courage, nous devons faire de la transparence et de la lutte contre l’impunité les deux bras de la gouvernance au Gabon».
S’il salue et encourage le travail de la taskforce sur la dette intérieure dont les résultats de l’audit ont été jugés «probants» par le Coordinateur général des affaires présidentielles, Noureddin Bongo Valentin, le fils Tchango estime néanmoins que «ces efforts doivent se poursuivre pour faire advenir dans notre pays une mentalité axée sur la rigueur et l’intransigeance dans la gestion des affaires de la cité».
D’autant plus que cette plateforme, selon lui, «porte le témoignage de la volonté des plus hautes autorités du pays de rationaliser la gestion des deniers publics et de lutter contre la gabegie financière sous toutes ses formes».