Organisée à l’initiative de l’ambassade des Etats-Unis au Gabon et animée par le journaliste français Emmanuel Goujon, une formation axée sur le rôle du journaliste dans la société s’est tenue dans le mardi 27 mai 2014 à Libreville. Plusieurs représentants de médias nationaux, privés et publics y ont pris part.
Menées sur la base du principe selon lequel «le journaliste a une mission noble et plutôt risquée par rapport à d’autres acteurs de la société», les discussions entre le journaliste français, Emmanuel Goujon, et plusieurs hommes et femmes de la presse privée et publique gabonaise ont été assez franches. En effet, selon un procédé simplifié qui a semblé plaire aux différents participants, il s’est agi, pour le principal intervenant d’échanger sur son expérience professionnelle, sa vision du métier de journaliste, aussi bien au Gabon que partout ailleurs, sur un certain nombre de notions inhérentes à la pratique de ce métier et sur la façon de mener des sujets dits «sensibles» dans certains contextes et milieux.
A cet effet, au cours de la journée de formation à laquelle ont pris part trois représentants du Conseil national de la communication (CNC), les échanges, basés sur la spécificité de la pratique journalistique au Gabon, ont tourné autour de la notion de «responsabilité», de «confiance» et de «créativité». Et pour Emmanuel Goujon, ancien correspondant pour l’AFP (Congo, Rwanda, Côte d’Ivoire, etc.), «le journaliste, où qu’il soit et quelque soit la pression qu’il est amené à subir, est un trait d’union entre la réalité sur le terrain et son lectorat».
Pour les journalistes et les membres du CNC qui n’ont pas manqué de réagir tout au long des discussions, il s’est notamment agit de présenter la spécificité gabonaise dans le domaine, avec des faits de tentatives de corruption, la notion de black-list de certains médias locaux, la problématique juridique devant régir efficacement le secteur et la politisation des différentes rédactions du pays.
Des échanges quelques fois passionnés entres les intervenants qui, selon Dante Paradiso, Chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis au Gabon, ont été initiés en vue de permettre aux professionnels gabonais de bénéficier de l’expérience du journaliste et enseignant français. Expérience acquise durant de nombreuses années de fonction, dont 13 en Afrique, au cœur des conflits armés à travers le continent.
