Les agents techniques de la Société gabonaise de transport (Sogatra), certains employés de l’administration publique ainsi que les acteurs de la société civile intervenant dans ce secteur, planchent depuis le 27 mai 2014, sous l’expertise de l’Union africaine des transports publics (UATP), sur la problématique de la tarification dans le transport urbain et les enjeux du système BRT (bus rapid transit, en anglais).
Conformément au partenariat récemment tissé entre l’Union africaine des transports publics (UATP) et les autorités gabonaises, le ministre délégué du Transport, Raphaël Ngazouzet, a ouvert le 27 mai dernier au bénéfice des employés et acteurs de la société civile du secteur du transport, un atelier technique initié par la Société gabonaise du transport (Sogatra), sous le thème : «la tarification dans le transport urbain et les enjeux du système BRT».
Animé par l’expert de haut niveau, Patrick Vautier, directeur marketing et innovation RATP Dev, cet atelier qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du protocole d’assistance technique et de conseil conclu et signé entre l’UATP et la Sogatra le 7 mars dernier, devra permettre aux participants d’appréhender les fondamentaux des transports publics, la place et le potentiel des BRT (bus en site propre ou bus à haut niveau de service) mais également de s’approprier les outils du marketing des transports publics pour vendre les projets.
«Cet atelier offre une remarquable possibilité aux professionnels des transports d’en apprendre davantage sur le système de tarification dans le transport en milieu urbain. Il va également permettre d’aborder les enjeux du BRT qui est un système de bus à haut niveau de services et garantissant une vitesse commerciale élevée et une protection de l’environnement. Nous la souhaitons prospère pour une meilleure information de la population gabonaise sur les problèmes liés aux transports publics», a déclaré le directeur général de la Sogatra, Alain-Paul Ndjoubi Ossamy.
Comment déterminer le prix d’un ticket de bus dans le cadre du transport public ? Est-ce un prix résultant de la loi du marché ? Est-ce un prix fixé par les pouvoirs publics ? Ce prix fixé d’autorité garanti-t-il l’équilibre des comptes et la pérennité de l’entreprise ? Autant de questions auxquelles les participants sont invités à répondre tout au long des deux jours de rencontres.
«Ce thème pose une problématique de l’actualité brûlante qui est devenue une question brûlante, et pour toute l’Afrique sub-saharienne une préoccupation profonde. En effet, dans les transports publics, la tarification n’est plus une donnée qui doit être dictée par la loi du marché d’autant que les enjeux sociaux sont aussi, sinon plus important, car il s’agit de permettre l’accès du service public du transport aux populations dans leur majorité mais aussi d’assurer la rentabilité ou l’équilibre de l’exploitation desdits services», a précisé l’économiste des transports et secrétaire général de l’UATP, Zoro Bi Nagoné.
«Aujourd’hui l’évolution du monde nous amène à poser la problématique du transport public dans l’objectif de fournir aux décideurs, des informations susceptibles de promouvoir un service public de qualité à fort impact social. Soucieux de l’importance du transport public urbain et interurbain de nos compatriotes, nous espérons beaucoup et croyons que cet atelier à travers les différents termes qui seront débattus vous permettra de vous imprégner des réalités novatrices de ce secteur», a souhaité le ministre délégué, Raphaël Ngazouzet, avant d’ouvrir les travaux techniques de cette assise.