Les artistes gabonais fédérés au sein du Syndicat national de la culture et des arts (Synaca) ont exprimé, le 2 octobre à Libreville, leur mécontentement face aux difficultés auxquelles ils sont confrontés. Ils ont interpellé le gouvernement sur la question, ainsi que sur leur statut particulier qui peine à être défini.
Alors que le festival Gabon 9 provinces est prévu pour la deuxième moitié d’octobre, la grogne monte dans les milieux artistiques. Face aux difficultés auxquelles ils sont régulièrement confrontés, les artistes gabonais ont tenu à donner de la voix, le 2 octobre dernier.
Au Musée national des arts, rites et traditions où ils ont tenu une conférence de presse, les acteurs culturels ont interpellé le gouvernement, notamment sur la question de leur statut. Pour les artistes, cette rencontre avec les journalistes avait pour but de présenter leur situation chaotique, leurs revendications, mais surtout de formuler des propositions à l’endroit des autorités du pays.
L’un des points saillants abordés a été l’adoption du texte portant statut particulier de l’artiste. Le président du Synaca, Christian Mermance N’Nang Nsome, a rappelé que le projet de loi relatif à ce statut est sur la table du gouvernement depuis plusieurs années, sans aucune avancée. «Le texte se situe aujourd’hui entre l’Assemblée nationale et le Sénat. Cela fait plusieurs années et l’on ne comprend toujours pas pourquoi jusqu’à ce jour, ce texte n’est pas adopté», a-t-il dit, non sans relever que c’est l’absence d’une véritable volonté du gouvernement qui bloque le développement de la culture, depuis des décennies au Gabon.
D’autres revendications portent sur la réhabilitation de l’Agence nationale de promotion artistique et culturelle (Anpac), l’accompagnement et le soutien financier de l’État en faveur des artistes durement éprouvés par le Covid-19. Les artistes souhaitent également l’application des décrets 569, 571, 572 et 573, la création des corps d’intégration à la Fonction publique des métiers de la culture et des arts, l’application des textes relatifs aux droits d’auteurs, le départ immédiat et sans délai du personnel retraité du ministère qui occupe encore les postes jusqu’à ce jour, la restitution de tous les véhicules immatriculés 185 -détenus illégalement par certaines personnes qui n’ont rien à voir avec ce secteur-.
Pour Christian Mermance N’Nang Nsome «il appartient au gouvernement de recadrer les choses et de formaliser le secteur, notamment les activités des artistes».