Inquiet face à la résurgence de la pandémie de Covid-19, le Vatican appelle ses ministres du culte partout dans le monde à ne pas rouvrir précipitamment les églises et à respecter les consignes des autorités politiques

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Publié le mardi 6 octobre 2020 | LaLibreville.com

© AFP par FILIPPO MONTEFORTE
Le pape François a choisi la fin du synode sur la famille pour béatifier Paul VI, le pape du concile Vatican II
Dimanche 19 octobre 2014. Rome. Place Saint-Pierre

Alors que l’épidémie de Covid-19 repart à la hausse dans plusieurs régions du monde, comme en Europe et en Amérique, le Saint-Siège multiplie les appels à la prudence à l’attention de ses fidèles et demande aux ministres du culte de ne pas célébrer de messe dans les pays où les autorités maintiennent les restrictions par précaution sanitaire.

Le Saint-Siège est inquiet. Un peu partout dans le monde, la pandémie de Covid-19 repart à la hausse. C’est le cas notamment en Europe ou en Amérique.

Face à cette situation incertaine, le Vatican a appelé ses fidèles à respecter les règles d’hygiène et les mesures de distanciation préconisées par les autorités politiques.

Il a également appelé ses ministres du culte à ne surtout pas célébrer d’offices religieux sans l’autorisation préalable de ces autorités.

Appel à respect les consignes des autorités politiques

Le Saint-Siège rappelle à l’envie que le Pape a renoncé « très tôt, dès le mois de février dernier » et « sans hésitation » au contact avec les foules qui lui sont chères à partir du moment où les autorités italiennes ont pris des mesures strictes pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Quelques jours après que l’Italie eut décrété le confinement le 9 mars, le Vatican a annoncé qu’il se conformerait à toutes les dispositions adoptées dans la péninsule pour empêcher la propagation du virus dans la Cité du Vatican. « Mon rôle est de sauver des vies, non de les exposer à un péril », avait alors déclaré le Pape François.

Chacun d’ailleurs garde en tête l’image du Vendredi saint, le 27 mars dernier, lorsque le Pape, chef de l’Église catholique, a prié seul sur le parvis de l’immense esplanade de la place Saint-Pierre de Rome pour la fin de la guerre contre un ennemi invisible.

« C’était un geste éminemment symbolique qui était aussi un message adressé à tous les ministres du culte. Ne mettez pas en danger vos fidèles, nous a dit le Pape. Tant que l’épidémie est là, ne prenez pas le risque de faire partir l’épidémie tant que toutes les conditions ne sont pas réunies », explique l’archevêque Gallagher, très proche du Pape François.

L’empressement de Mgr Iba-Ba inquiète et agace

En Afrique, si dans la plupart des pays, le message du Vatican a été entendu, ça n’est pas le cas partout. Au Gabon, l’empressement de Monseigneur Jean-Patrick Iba-Ba, l’archevêque de Libreville, de vouloir rouvrir les Eglises, en dépit des consignes de prudence des autorités, ne laisse d’inquiéter et… d’agacer. « Si rouvrir les Eglises signifie faire repartir l’épidémie, alors il faut y renoncer. Comme catholiques, nous sommes du côté de la vie, et non de la mort », a rappelé l’archevêque Gallagher depuis le Saint-Siège.

Si le Vatican se fait fort de rappeler à l’ordre ses ministres du culte, c’est parce que durant les mois écoulés, beaucoup de clusters se sont formés à l’occasion de réunions religieuses. C’est notamment le cas en France où le premier foyer épidémique à s’être formé l’a été, fin février, à l’occasion d’une réunion de fidèles évangéliques à Mulhouse (Alsace) dans l’Est du pays. Des fidèles qui se sont ensuite disséminés partout sur le territoire, propageant ainsi le virus. On connait la suite.

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