Jean Valentin a analysé les raisons pour lesquelles le gouvernement veut proroger les mesures de prévention, lutte et riposte contre le Covid-19. Pour lui, cette manœuvre vise deux «desseins inavoués» dont la restriction des libertés publiques pour les «forces opposées au régime».
Au moment où le gouvernement tente d’obtenir du parlement, une nouvelle prorogation des mesures de prévention, lutte et riposte contre le Covid-19, Jean Valentin Leyama ne voit pas d’un bon œil ces manœuvres. Celles-visent en effet deux «desseins inavoués» à en croire l’ancien député de la commune de Moanda.
Le premier, c’est ce que l’activiste Marc Ona a appelé le «Coronabizness». «La pandémie a été une aubaine pour ceux qui la gèrent. Tous ces milliards en plusieurs centaines, reçus à l’occasion, sont passés où ? Une industrie du Covid s’est créée au profit des acteurs, à l’instar de l’industrie électorale au moment de l’organisation des scrutins. La dernière grosse blague, c’est l’histoire des faux tests, qui est dupe ? Alors qui a intérêt à ce que ce gros business s’arrête ? Qui est fou ? Personne ! Bien au contraire, on va multiplier les arguties pseudo-scientifiques pour perpétuer le mangement», a écrit Jean-Valentin Leyama, le 1er octobre, dans un post sur Facebook.
Selon l’ancien directeur de cabinet adjoint du président de la République, le deuxième dessein poursuivi avec la prorogation des mesures de prévention et lutte contre le Covid-19 est plus pernicieux, en ce qu’il vise à restreindre les libertés publiques pour les forces opposées au régime. «L’interdiction des rassemblements et des manifestations des forces réfractaires au régime permet au pouvoir de faire avaler la pilule des mesures impopulaires, anti-constitutionnelles et anti-démocratiques», a-t-il analysé, estimant qu’en temps normal, par exemple, «la dépénalisation de l’homosexualité aurait donné lieu à de grandes manifestations publiques susceptibles de dégénérer en insurrection».
Ce dernier reste convaincu que dans les mois qui viennent, en prélude aux prochaines échéances politiques, le maintien des mesures de riposte va «permettre de faire passer plusieurs réformes dangereuses pour la démocratie, en s’appuyant, comme de coutume, sur une majorité parlementaire de godillots».