Le Gabon est présenté comme l’un des sept mauvais élèves des 13 participants à l’opération OPEC+ ayant dépassé leurs quotas de production de brut en mai-août dernier et qui jusqu’ici n’ont toujours pas encore soumis des plans de compensation
Quatre mois après avoir transgressé l’accord signé avec les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses partenaires, le pays n’a toujours pas fourni ses différentes propositions de compensation, détaillant une ventilation mensuelle de la date à laquelle il a l’intention de procéder à la réduction compensatoire, dont la date de clôture initiale était fixée au 25 septembre dernier.
En effet, en mai dernier, soit un mois après la signature de l’accord Opec + le Gabon se serait retrouvé à produire 226 000 barils/jour au lieu des 144 000 auxquels il était tenu, conformément à la Déclaration de coopération signée le 12 avril 2020. Selon un document consulté par Argus, le 5e producteur d’or noir africain doit compenser à hauteur de 190 mn b / j, sur un collectif de 1,152 millions de b / j restants et non comptabilisés dû par l’Angola, le Nigéria, le Brunei, la Russie, le Soudan et le Soudan du Sud.
Par contre l’Azerbaïdjan, l’Irak, le Congo (Brazzaville), la Guinée équatoriale, les Emirats Arabes Unis et le Kazakhstan ont tous rendu leurs plans de compensation, pour un collectif de 1.222mn b / j.
Le régime de compensation de surproduction, est un nouveau dispositif de l’accord Opec + à la suite d’une répression menée par l’Arabie saoudite contre son sous respect. Il devait être achevé à la fin du mois de septembre, mais il a été prolongé jusqu’à la fin de l’année suite à une réunion du groupe Opec +. Les membres de l’OPEP ont accumulé 1,641 million de b / j de la production excédentaire en mai-août, tandis que les participants non-Opec ont surproduit de 734 000 b / j.