Le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (ROLBG) et le mouvement souverainiste et anti-françafrique «The NewPower» ont lancé ce 1er octobre, une campagne citoyenne en faveur de la libération de tous les «prisonniers politiques», dont les deux figures de la Coalition pour la nouvelle République, Bertrand Zibi Abeghe et Pascal Oyougou.
Une campagne citoyenne de libération des prisonniers politiques du Gabon, initiée par le Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance(ROLBG) et le mouvement souverainiste et anti-françafrique «The NewPower» se déploiera durant tout le mois d’octobre pour réclamer la libération sans conditions des incriminés.
«Il y a un prétexte fallacieux de crimes et de droits communs qui sont un habillage masqué pour cacher le délit d’opinion que le pouvoir condamne. Sans se prononcer sur les charges retenues contre les incriminés, il convient d’avoir en esprit qu’il s’agit des détentions pour cause d’opinion politique. Nous pensons que si des actions vigoureuses des familles et de la société civile ne sont pas menées sur l’espace publique, tous ces détenus subiront le même sort que ceux de l’opération Mamba, ils risquent de faire plus de deux ou trois ans en prison», a déploré le président du mouvement «The NewPower», Privat Ngomo.
Selon les initiateurs du projet, bien que l’existence des prisonniers politiques soit niée par le gouvernement, il en existerait une trentaine enfermée depuis septembre 2016 à la prison centrale de Libreville. Ils peuvent être catégorisés en trois types : ceux qui sont tombés en disgrâce et qui appartenaient au Parti démocratique gabonais, victimes des opérations Mamba et Scorpion ; ceux de la résistance (opposition) et membres de la Coalition pour la nouvelle République qui combattent le régime en place ; les auteurs de la tentative de coup d’Etat militaire du 7 janvier 2019, et les gendarmes en poste à Gabon Télévision lors de l’assaut militaire.
«Contrairement à ce qui est véhiculé de façon maladroite par le gouvernement gabonais, les prisonniers politiques sont une réalité dans notre pays. Ils existent bel et bien. Ces hommes et femmes ne bénéficient pas d’un environnement juridique approprié», a affirmé le président du ROLBG, Georges Mpaga, demandant une libération sans condition de ces prisonniers.
Si pour les défenseurs des droits de l’Homme, l’objectif de cette campagne est de parvenir à offrir la liberté à plus de la moitié de ce qui sont identifiés comme prisonniers politiques et dont les procédures judiciaires n’ont pas été respectées d’ici fin octobre, pour les autorités «il n’y a aucun prisonnier d’opinion au Gabon. Tous ceux qui sont arrêtés sont des auteurs d’infractions de droit commun».