Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Société
Article
Société

Gabon: l’UNEG interpelle Ossouka Raponda sur la nécessité de revoir à la hausse l’âge des recrutements et concours
Publié le mercredi 30 septembre 2020  |  Gabonmediatime.com
Comment


C’est par le biais d’une lettre ouverte parvenue à la rédaction de Gabon Media Time que l’Union nationale des étudiants du Gabon ( UNEG ) ont saisi le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda. Pour ces étudiants, à l’heure où le gouvernement entend ouvrir l’accès aux recrutements à la Fonction publique ainsi qu’à d’autres concours, il est important de tenir compte du sort réservé aux diplômés qui contre leur gré, ont subi une politique étatique relative au gel des recrutements et des concours au sein de la Fonction publique. In extenso ladite missive.

« A la Haute Attention de Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Objet : Extension de la limite supérieure d’âge dans les recrutements et concours.

Madame le Premier Ministre,

Avant tout propos, veuillez recevoir les honneurs dus à votre illustre personnalité. Dans la même veine, l’Union Nationale des Étudiants du Gabon (UNEG) vous réitère toutes ses félicitations suite à votre fulgurante promotion aux prestigieuses fonctions de Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

Le Président de la République vous a, une fois de plus, témoigné sa confiance et invite les Gabonais à faire de même. Le fait d’avoir obtenu la confiance des dignes représentants du peuple Gabonais, suite à votre déclaration de politique générale, a été votre première victoire. Désormais toutes les Gabonaises et les Gabonais reposent leurs espoirs en vous. C’est dans cette optique que s’inscrivent les étudiants Gabonais, dont la preuve est l’expression à votre égard d’une préoccupation majeure, à travers cette lettre ouverte. C’est donc reconnaître votre compétence en la matière, en tant que Chef du Gouvernement de notre pays.

Excellence Madame le Premier Ministre, votre accession à ces Hautes responsabilités ne constitue en rien un étonnement pour nous, si ce n’est la reconnaissance de la femme travailleuse, dynamique, compétente et rigoureuse que vous incarnez. C’est dire qu’en plus d’être la première femme à accéder au Haut fauteuil de la Primature Gabonaise, vous êtes également la première femme à avoir dirigé la Mairie de Libreville.

Madame le Premier Ministre, en mettant en place votre Gouvernement un jour après votre nomination, vous avez prouvé votre engagement envers la Nation, et votre promptitude, nécessaire en cette période de crise sanitaire sans précédent, dans laquelle tous les secteurs sont touchés dans le sens du ralentissement des activités et donc de l’économie, avec comme corollaire une baisse de la croissance. Votre volonté de riposter et de rétablir le cours normal des activités fut donc manifestée devant ces grands défis à relever dans le contexte actuel, ce qui ne devra pas constituer une excuse vis-à-vis des missions, aussi lourdes soient-elles, qui vous sont confiées et de la charge que vous assignent vos attributions.

Devant la baisse de la croissance, concomitante à la crise sanitaire, avoir comme Chef du Gouvernement, une économiste de formation, peut être perçu comme une lueur d’espoir pour la jeunesse Gabonaise qui croupit dans plusieurs maux, à savoir un des plus fulgurants : le chômage.

Lors de votre déclaration de politique générale le 04 septembre dernier, vous disiez que le Président de la République a orienté l’action de votre Gouvernement sur quatre (04) axes majeurs, notamment :

La maîtrise du risque sanitaire lié à la Covid-19;

La relance de notre économie ;

La bonne gouvernance de l’action publique ;

La préservation de notre modèle social de redistribution pour améliorer la qualité de vie des Gabonaises et des Gabonais, et consolider notre vivre ensemble.

Cet agenda politique présenté au peuple Gabonais est plein d’espoir pour la jeunesse en général et les étudiants en particulier. Ces derniers furent ravis de constater que vous avez accordé près de quinze (15) pages de votre discours pour développer l’axe relatif à la relance de notre économie.

Notre ultime souhait est que cet ambitieux programme politique soit implémenté.

Madame le Premier Ministre, au lendemain des festivités de la Coupe d’Afrique de Nations (CAN) organisée en terre Africaine du Gabon en 2017, le Gouvernement de l’époque prenait des mesures restrictives dans bien de domaines. Ces mesures impliquent le gel des recrutements et des concours à la Fonction publique. Le Conseil de Ministres du 21 juin 2018 adoptait au titre des projets de textes législatifs et réglementaires, certaines mesures dont celles visant la réduction du train de vie de l’Etat.

Ledit projet de loi, s’inscrivait selon le Gouvernement dans la poursuite de la mise en oeuvre du Plan de relance économique, soutenu par le Fond Monétaire International (FMI). L’inquiétude déjà s’exprimait à ce niveau sur la question du chômage, qui était à ce moment à un taux de 30% dans notre pays. En réponse à ces inquiétudes, le Gouvernement y voyait curieusement une lueur d’espoir dans l’emploi des jeunes en présageant une hausse de l’embauche dans le secteur privé, quoique ce dernier touché également par la crise économique. Il s’agissait donc pour l’Etat de créer des moyens de facilitation d’embauche via des partenariats public-privé, des demandeurs d’emploi. Près de trois (3) ans déjà écoulés, la situation de plusieurs de ces jeunes est toujours aussi stagnante. Sans en faire la promotion, ceci pourrait justifier la montée considérable de l’insécurité, des violences, des crimes, etc, étant donné le croupissement de la jeunesse dans l’oisiveté.

Aujourd’hui, à l’heure où les recrutements et les concours sont en voie d’ouverture, grandes sont la stupéfaction et la déception de ces jeunes d’il y a environ trois (3) ans, de constater, qu’ils n’ont pas été pris en compte, car les modalités d’âge les disqualifient. Ceux-là même qui, il y a à peine trois (3) ans, étaient susceptibles d’intégrer la Fonction publique. Leur reproche-t-on d’avoir subi le cycle de la nature d’augmenter en âge chaque année ? Leur reproche-t-on d’avoir été diplômés en 2017, 2018 et 2019 ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer le fait qu’ils soient écartés de ce qui se présente comme étant une priorité pour le Chef de l’Etat.

Donner de l’emploi aux jeunes. Dans son discours le 16 août dernier, le Président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, insistait fortement sur l’insertion professionnelle des jeunes. Il s’agit selon lui de permettre à tous les jeunes Gabonais de s’insérer dans le monde du travail le plus rapidement possible. Les orientations du Président de la République valant Hautes Instructions, nous nous attendions à un peu plus de souplesse dans les modalités de recrutement, notamment sur le critère d’âge.

Par ce cri de détresse, veuillez prendre en compte, Madame le Premier Ministre, ces jeunes en étendant la limite supérieure de l’intervalle d’âge requis pour les recrutements et les concours.

En ces temps difficiles, toutes les actions du Gouvernement devraient être inclusives. Je ne saurais clore mon propos, sans féliciter l’action de votre Gouvernement dans le domaine de l’éducation. Force est de constater un processus de changement. Souhaitant par ailleurs, une amélioration des conditions dans nos établissements. Une augmentation des structures d’accueil est impérative, pour pallier à la question des effectifs pléthoriques.

Le souhait de tous les Gabonais aujourd’hui, les étudiants y compris, est de voir votre Gouvernement maîtriser la crise sanitaire actuelle afin de rendre propice un environnement dans lequel vous travaillerez à développer l’économie et restructurer l’éducation dans notre pays.

Union Nationale des Etudiants du Gabon, siège provisoire, l’Ecole Normale Supérieure

E-mail: umeg2015@gmail.com Téléphone : 062 35 09 51 / 062 86 85 09

L’Etudiant gabonais, par le truchement de l’Union Nationale des Étudiants du Gabon (UNEG), vous prie de recevoir toutes les civilités qui vous sont dues.

Penser étude, penser futur!

Fait à Libreville, le 28 septembre 2020

Le Président

Felcy MAWOMBA INGUENDE »
Commentaires


Comment