Plombé par des mesures gouvernementales visant à limiter la propagation du coronavirus sur les chantiers et dans les usines, le secteur de l’exploitation forestière au Gabon a enregistré une baisse de plus de 4% de la production de grumes.
Si le secteur a récemment été présenté par le président de la République comme faisant partie de ceux qui offriront le plus d’emplois aux jeunes d’ici à 2023, pour l’heure, l’exploitation forestière subit les conséquences de la crise sanitaire qui sévit depuis plusieurs mois. À la direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale (DGEPF), on évoque clairement «des contre-performances, en lien avec les mesures gouvernementales prises en vue de freiner la propagation du Covid-19».
Ainsi, au premier semestre 2020, la production de grumes a baissé de 4,4% pour se situer à 824 735, soit 37 944 m3 de grumes en moins par rapport au premier semestre 2019 au terme duquel 862 679 m3 avaient été produits. La DGEPF y voit la conséquence de l’arrêt dans certaines exploitations.
De janvier à mars 2020, soit avant la découverte du premier cas de coronavirus au Gabon, 427 321 m3 de grumes ont été produits. De mars à juin, la production s’est établie à 397 415 m3.
«Cependant, relève la Note de conjoncture sectorielle de la DGEPF, les ventes de grumes aux industries ont progressé de 6,3% pour atteindre 324 802 m3, en lien avec la fermeté de la demande des usines ne disposant pas de permis forestiers.»