Libreville-Les ministres de l’Intérieur et de la Santé tiennent à mettre en garde tous ceux des responsables d’églises qui viendraient à transgresser les mesures restrictives toujours en vigueur.
La pandémie du Covid-19 n’est pas encore vaincue et le Gabon reste encore en alerte. Telle est la quintessence du message délivré samedi au cours d’une conférence de presse conjointe organisée par le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et celui de la Santé, Dr Guy Patrick Obiang Ndong. Dans leur adresse, les deux membres du gouvernement ont tenu à rappeler à l’opinion de ce que les mesures restrictives restaient toujours d’application. «L’allègement progressif des mesures restrictives amorcé le 30 juin dernier se poursuit pour tous les secteurs d’activités impactés, le secteur religieux ne sera pas en reste et toutes les mesures pratiques arrêtées par le gouvernement prendront en compte non seulement le protocole sanitaire à observer dans chaque lieu de culte mais aussi les effectifs, la fréquence et la durée de chaque célébration», ont-ils souligné.
Cette sortie du gouvernement fait suite à l’annonce faite le 12 septembre dernier par un Collectif des églises pentecôtistes, charismatiques et de réveil qui avait annoncé unilatéralement la réouverture des lieux de culte à travers le pays le 27 septembre 2020 dès 8 heures. Pour le gouvernement, cette annonce a été perçue «comme un défi à l’autorité publique». Cependant, les autorités ont tenu à rassurer les responsables religieux sur le fait qu’«il n’y a aucun conflit entre le gouvernement et les ordres religieux, comme veut le faire croire une certaine opinion». Bien au contraire, le gouvernement œuvre dans le sens d’un assouplissement desdites mesures, comme le relèvera Lambert-Noël Matha. «Le gouvernement s’y emploie et voudrait s’assurer que, au regard de la résurgence de la pandémie ailleurs, la tendance baissière des contaminations observée chez nous, n’est pas éphémère et trompeuse», précisera le ministre de l’Intérieur. Mais, il a tenu à expliquer que certains espaces sont restés ouverts pour des raisons d’ordre purement vital. «Les marchés qui sont des espaces grandement ouverts par rapport aux lieux de culte, sont restés actifs même en temps de confinement total, pour des raisons évidentes d’alimentation», a-t-il indiqué.