On enregistre régulièrement au Gabon des naufrages d'embarcations dans les eaux maritimes, assaillies par des assauts d'immigrants en nombre sans cesse croissant, désireux de venir faire fortune au Gabon, ou à tout le moins, de se servir de Libreville comme lieu de transit, avant d'aller vers l'Afrique du sud, l'Europe ou les Amériques.
Le Gabon est prisé par beaucoup pour sa qualité de terre de paix et donc de cadre d'épanouissement. Une conception ternie, ces derniers temps par la montée de la criminalité et du grand banditisme. Heureusement que la justice commence à sévir.
Les agents de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) ont mis la main, récemment, sur une centaine d'immigrants clandestins de diverses nationalités. Parmi eux, des mineurs de moins de 15 ans. Leur bateau aurait pris son départ dans un débarcadère de la ville d’Oran à l’ouest du Nigeria.
Ce contexte dévoile tout l'enjeu de la question sécuritaire au Gabon. L'une des charges constitutionnelles du président de la République est de préserver l'intégrité territoriale, tout en consolidant les rapports avec les pays voisins et amis. Ce devoir constitue précisément l'axe 4 de son projet de société, «L'avenir en confiance».
Le Gabon vient d'organiser les 23, 24 et 25 du mois courant, l’atelier national sur la lutte contre la piraterie maritime. Mais des appréhensions demeurent.
Pour les autorités gabonaises, il est important de se concerter en vue de mieux cerner les causes de ce fléau au Gabon, afin de prévenir et réprimer ces actes illicites perpétrés dans les espaces maritimes nationaux de façon efficace et durable. Ceux-ci tiennent principalement des questions de sécurité.
Le pays est d'avis pour une immigration sélective, les experts estimant que le Gabon ne peut mettre en œuvre sa politique de l'émergence, sans devoir, à un moment donné, envisager l'importation de la main-d'œuvre.
L'État gabonais tire, en effet, les leçons de ces dernières décennies qui ont vu se développer sur son sol, des activités criminelles d'un type nouveau, avec des braquages à main armées, des actes de piraterie maritime, des enlèvements d'enfants, etc.
«D’autres actes illicite sont relevés dans la Zone Economique Exclusive Gabonaise parmi lesquels: le trafic d’armes et de drogues, le trafic de migrants et l’immigration clandestine, la pollution maritime, le rejet illégal des déchets toxiques, et la pêche illicite non déclarée et non règlementée. Autant de fléaux qui nécessitent une riposte multiforme pour la sécurisation de nos intérêts vitaux en mer», a fait savoir le secrétaire permanant du Conseil national de la Mer, Léandre Ndjambou, lors des assises.
Face à ce tableau sombre, le plaidoyer mené par le Gabon, à travers le monde, vise à susciter des investissements pour un développement durable et harmonieux du pays, et du continent, tout en veillant à garantir ce climat de stabilité que tout le monde envie et sans lequel les affaires ne peuvent prospérer.