Une plainte a été déposée en ce sens pour « escroquerie, abus de confiance et non-respect des clauses du contrat » devant le tribunal d’instance d’Abidjan, celui de Libreville, ainsi que devant la Cour africaine de des droits de l’Homme, indique le site d’information en ligne Gabon Review qui s’appuie sur un document authentique, adressé par les avocats de Yeo Sihifowa au procureur d’Abidjan, qui a fuité sur les réseaux sociaux.
Sale temps pour Jean Ping.
Épinglé cette semaine sur les réseaux sociaux pour diffusion de fake news sur son compte Twitter (lire notre article) et critiqué jusque dans son camp pour avoir refusé d’accorder à l’un de ses plus fidèles soutien, Féfé Onanga, malade, une aide financière alors que celui-ci, malade, aurait besoin d’une évacuation sanitaire (lire notre article), Jean Ping fait face à de nouvelles difficultés.
Il se voit réclamer, en guise de dédommagement, quelque 80 millions de francs CFA pour non respect de ses obligations contractuelles par le jeune information ivoirien qu’il avait recruté à la veille de l’élection présidentielle de 2016. Une plainte a été déposée en ce sens pour « escroquerie, abus de confiance et non-respect des clauses du contrat » devant le tribunal d’instance d’Abidjan, celui de Libreville, ainsi que devant la Cour africaine de des droits de l’Homme.
Dans leur article, nos confrères se font l’écho d’un document adressé par les avocats de Yeo Sihifowa Namogoh au procureur de la République d’Abidjan (Côte d’Ivoire) qui a fuité ces dernières heures sur les réseaux sociaux (voir ci-dessous).
Interpellé le 1er septembre 2016 au QG des Charbonniers de Jean Ping, dans le 1er arrondissement de Libreville, peu de temps après son arrivée dans la capitale gabonaise, Yeho Sihifowa avait reconnu qu’il avait été missionnée pour « manipuler » les résultats électoraux au bénéfice du candidat de la Coalition pour la nouvelle République (CNR).
Celui-ci avait en effet été recruté un peu plus tôt par Jean Ping, via l’ex-conseiller diplomatique d’Alassane Ouattara, Mamadi Diané, récemment décédé (lire notre article), pour administrer Regab, une application de collecte de données électorales, indisponible sur les plateformes de téléchargements légales.
Condamné à 5 ans de prison dont un avec sursis par le tribunal correctionnel de Libreville le 21 août, une peine couverte par sa détention préventive, Sihifowa avait été libéré le 13 septembre dernier et expulsé dans son pays, la Côte d’Ivoire (lire notre article).
Dès son interpellation en 2016, le jeune information ivoirien avait été lâché par Ping. Ses proches n’ont d’ailleurs jamais caché leur amertume à l’endroit de son ex-employeur. « Nous n’avons jamais bénéficié de sa part d’aucun soutien, ni financier ni même moral, durant ces dernières années », confiait à regret il y a quelque mois à un média ivoirien un membre de la famille du jeune informaticien.
La plainte déposée aujourd’hui par les avocats de Yeo Sihifowa contre Jean Ping est « la conséquence logique de l’ingratitude et de l’absence de compassion dont (celui-ci) a fait preuve durant ces quatre dernières années », a commenté l’un des proches du jeune informaticien ivoirien.