«Il n’y a aucune ouverture des églises prévue, le 27 septembre 2020». C’est en substance le message qu’ont fait passer, le 26 septembre, le ministre d’Etat, en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et son collègue de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, en réplique aux hommes d’églises qui menacent d’ouvrir leurs lieux de culte, sans la levée des restrictions relatives à la propagation du coronavirus.
Le ministre d’Etat en charge de l’Intérieur, Lambert-Noël Matha, et le ministre de la Santé, Guy-Patrick Obiang Ndong, ont livré, le 27 septembre à Libreville, la réponse du gouvernement aux hommes d’églises qui menacaient d’ouvrir les lieux de culte ce dimanche. Si les deux membres du gouvernement n’ont pas formellement indiqué que les églises, temples et autres mosquées n’ouvriront pas, ils ont néanmoins déclaré que «l’allègement progressif des mesures restrictives amorcé le 30 juin dernier se poursuit pour tous les secteurs d’activités impactés, le secteur religieux ne sera pas en reste et toutes les mesures pratiques arrêtées par le gouvernement prendront en compte non seulement le protocole sanitaire à observer dans chaque lieu de culte mais aussi les effectifs, la fréquence et la durée de chaque célébration».
Le collectif des églises pentecôtistes, charismatiques et de réveil avait, en effet, annoncé et décidé de la réouverture des lieux de culte sur l’ensemble du territoire national à compter de ce dimanche 27 septembre dès 8 heures. Une décision prise au terme de son assemblée générale du 12 septembre dernier. C’est naturellement face à cette décision et aux multiples réunions de ces hommes de Dieu et leurs nombreux coups de gueule sur les réseaux sociaux que le gouvernement à réagi. Ce qui sonne, selon Lambert-Noël Matha, «dans l’opinion comme un défi à l’autorité publique».
Le ministre de l’Intérieure n’a pas manqué de souligner qu’«il n’y a aucun conflit entre le gouvernement et les ordres religieux, comme veut le faire croire une certaine opinion». Assurant que le gouvernement travaille à l’assouplissement des mesures de fermeture des lieux de culte, Lambert-Noël Matha a précisé : «Le gouvernement s’y emploie et voudrait s’assurer que, au regard de la résurgence de la pandémie ailleurs, la tendance baissière des contaminations observée chez nous, n’est pas éphémère et trompeuse». Et de noter que «comparaison n’étant pas forcément raison», «les marchés qui sont des espaces grandement ouverts par rapport aux lieux de culte, sont restés actifs même en temps de confinement total, pour des raisons évidentes d’alimentation».
«Le gouvernement, conscient de sa mission régalienne de protection et de sécurité de tous et de chaque habitant sur son territoire, ne se départira pas de cette mission et reste prudent», a rappelé M. Matha. De ce fait, a-t-il indiqué, l’allègement progressif des mesures restrictives amorcé le 30 juin dernier se poursuit pour tous les secteurs d’activité impactés, le secteur religieux ne sera pas en reste.