Féfé Onanga ne décolère pas contre Jean Ping, dont il était jusqu’à présent l’un des soutiens les plus indéfectibles. Souffrant d’une maladie des nerfs, son état de santé nécessiterait une évacuation sanitaire. Mais la demande d’aide qu’il a adressée au leader de la CNR est restée lettres mortes.
Ping va-t-il perdre l’un de ses derniers soutiens ?
Fidèle parmi les fidèles, Féfé Onanga pourrait, comme tant d’autres avant lui, se détourner de Jean Ping. Non du fait d’un désaccord politique, mais pour des raisons plus personnelles.
Le Président du Rassemblement populaire des radicaux (RPR), connu comme l’une des figures de l’opposition radicale dans la province de l’Ogooué-Maritime et grand soutien de Jean Ping dans cette partie du Gabon, est malade et… amer. Aujourd’hui, assurent plusieurs sources, il est allongé sur son lit, seul.
« J’ai un problème de nerfs et je ne parviens plus à me lever », a-t-il confié à notre confrère Gabonactu. Son médecin lui a bien suggéré une évacuation sanitaire en Tunisie. Problème : il ne dispose pas d’assez de ressources financières pour s’y rendre. « Je me débrouille avec la famille, les amis et connaissances mais ce n’est pas facile », a-t-il confessé.
Mais dans son entourage, les langues se délient. « Pour financer une évacuation sanitaire, mon oncle s’est tourné vers Jean Ping vis-à-vis de qui il a toujours été loyal. Mais voilà après plusieurs relances, on nous a fait comprendre que ce ne serait pas possible », regrette l’un des neveux de Féfé Onanga.
En 2018, alors que sa maison avait été ravagée par un incendie, celui-ci avait pu compter sur un élan de solidarité. Mais aujourd’hui, l’élan semble bel et bien s’être essouflé. Ses frères d’armes, en tête desquels Jean Ping, l’ont de fait abandonné. « Le sentiment d’abandon, c’est ce que ressent mon oncle justement. Alors qu’il a tout donné, voilà comment il est récompensé aujourd’hui. Il n’est pas payé en retour. C’est de l’ingratitude », peste son neveu.
Depuis, Féfé Onanga, ne cesse de répéter à ses visiteurs, comme une antienne et avec un sens consommé de la formule : « Ping est pingre ».
Ça n’est pas la première fois, loin de là, que Jean Ping, l’ex-leader de l’opposition, est accusé de lâcher ses troupes. La même déconvenue est arrivé à Yeo Sihifowa, l’informaticien ivoirien qu’il avait recruté au moment de l’élection d’août 2016. Sa famille avait alors dénoncé l’absence de tout soutien financier et même moral à son endroit