Si une partie de la population perçoit mal le maintien des mesures de restrictions dans le cadre de la stratégie de veille et de riposte contre le coronavirus au Gabon, le numéro 2 du Copil assure que la décision des autorités politiques et sanitaires de poursuivre l’état d’urgence est loin de les enchanter elles-mêmes.
Six mois après la découverte du tout premier cas dans le pays, et alors même que la tendance baissière liée aux nouvelles contaminations au Covid-19 tend à se consolider depuis juin dernier, le Gabon a décidé de maintenir en l’état les mesures de confinement partiel actuel. Vivement critiqué par une partie de l’opinion, notamment sur les réseaux sociaux où certains appellent au déconfinement total, le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus (Copil), principal conseiller du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire, assure que «certaines décisions ne doivent pas être prises à la légère».
«Ces décisions engagent la responsabilité de notre pays en matière d’efficacité de notre plan de riposte» contre la pandémie, a justifié, jeudi 24 septembre, le Pr Romain Tchoua, à l’occasion de la présentation du bilan des six mois de lutte contre le virus dans le pays. Le Coordinateur du comité technique du Copil affirme également que décision prise par les autorités politiques de poursuivre l’état d’urgence sanitaire est loin de les enchanter elles-mêmes.
«Je ne pense pas que ce soit un plaisir pour les autorités de confiner la population ad vitam aeternam», estime le numéro 2 du Copil, expliquant que les secteurs ayant bénéficié il y a quelques mois de la mesure d’allègement des restrictions étaient ceux qui semblaient les plus maîtrisables. Pour ce qui est de la réouverture des lieux de culte, il avoue que c’est plus complexe. «Dans tous les cas, informe-t-il, le comité technique et scientifique ont travaillé. Nous avons rendu notre rapport sur l’évaluation de ces lieux de culte, en indiquant les critères à remplir avant de rouvrir.»