Dans un document audiovisuel publié ce 17 septembre, Nicole Roboty épouse Mbou, ministre délégué de l’Economie, a indiqué qu’au 31 juillet 2020, le service de la dette du Gabon est de 944 milliards de FCFA et que le pays a déjà remboursé environ 854 milliards, soit un taux d’engagement de 90%.
« Pour ce qui concerne la dette de l’Etat gabonais, oui, nous pouvons dire qu’elle est soutenable dans la mesure où au 31 juillet 2020, nous avons un taux d’endettement estimé à 65% du PIB alors que la norme communautaire fixe le taux à 70% pour nos Etats de la Cemac », assure le membre du gouvernement.
Néanmoins, précise-t-elle, la pandémie du coronavirus, comme dans d’autres pays, a eu effet de d’augmenter de manière substantielle la créance publique du Gabon dans la mesure où au 31 décembre 2019, le pays enregistrait un taux d’endettement de 57%. Mais avec toutes les mesures à caractère social qui ont été prises par l’Etat pour atténuer les chocs de la pandémie, il y a eu augmentation de cette dette publique qui est passée donc de 57% à 65% aujourd’hui.
Nicole Roboty épouse Mbou affirme que le gouvernement gabonais poursuit actuellement les réformes nécessaires pour réduire le taux d’endettement du Gabon.
De l’avis du Fonds monétaire international (FMI), la dette publique du pays reste viable mais, sa dynamique s’est aggravée et les risques qui pèsent sur la viabilité de ladite dette se sont fortement accrus, du fait des conséquences de la pandémie.
Dans un rapport publié au mois d’août dernier, le FMI prévoit que la dette publique du Gabon dépassera le repère de risque élevé pour atteindre 74,7 % du PIB en 2020. Ce taux dépasserait alors le seuil de convergence de 70% du PIB en vigueur dans la zone Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).