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Gabon : Les avocats de Léandre Nzué dénoncent la «violation de procédure» et demandent sa «libération immédiate»
Publié le vendredi 18 septembre 2020  |  Gabon Review
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© Autre presse par DR
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Maitres Martial Dibangoyi-Loundou et Hyacinthe Angoue-Ntoutoume, avocats du maire de Libreville, Léandre Nzué, dénoncent, à travers un communiqué parvenu à Gabonreview ce 17 septembre, une «violation des procédures judiciaires» ayant conduit leur client à la prison centrale de Libreville. Arguant la «violence d’un Etat sur un citoyen», ils demandent sa «libération immédiate».
Quarante-huit heures l’incarcération, à la prison centrale de Libreville, du maire de la commune de Libreville, Léandre Nzué, contre qui huit chefs d’accusation ont été retenus, ses avocats, Me Martial Dibangoyi-Loundou et Me Hyacinthe Angoue-Ntoutoume, sont montés au créneau, ce 17 septembre. Ils dénoncent une «violation des procédures judiciaires», assurent que l’ancien édile de la capitale «a été placé sous mandat de dépôt le 15 septembre 2020 sans que ses avocats n’aient pu placer un mot conformément à la loi» et demandent sa «libération immédiate».

Droits de la défense grossièrement violés

Les deux avocats fustigent les conditions de la garde à vue du maire, estimant que «les droits de la défense ont été grossièrement violés au mépris des droits élémentaires de toute personne gardée à vue, notamment, le droit à l’assistance d’un avocat».

«Nous, avocats de la défense, dénonçons les conditions de l’interrogatoire de première comparution. Madame le Juge d’Instruction s’est contentée d’inculper monsieur Léandre Nzué alors même que la défense voulait solliciter un renvoi conformément à l’article 133 alinéa 4 du Code de procédure pénale qui dispose que : «en cours d’information, si l’inculpé ou son avocat sollicite un délai pour préparer sa défense, le juge d’instruction peut, par décision motivée et non susceptible d’appel, ordonner l’incarcération provisoire de l’inculpé et décerner un mandat de dépôt pour une durée déterminée ne pouvant excéder 10 jours», ont-ils déclaré.

Ces Conseils relèvent par ailleurs que «le juge a refusé catégoriquement que les avocats prennent la parole en cours d’information». «C’est un scandale juridique et judiciaire !», font-ils remarquer, ajoutant qu’en l’absence de notification des droits, il s’agit assurément «d’un acte de violence d’un Etat sur un citoyen». Une affirmation visant à battre en brèche les propos du Procureur de la République indiquant qu’aucune violence n’a été exercée sur Léandre Nzué.

«Trop d’accusations tuent l’accusation !»

«L’extrême rapidité avec laquelle l’enquête préliminaire puis l’interrogatoire de première comparution ont été conduits nous interpelle sur la réalité et la légalité des indices graves et concordants qui ont pu motiver l’inculpation», notent encore les avocats qui relèvent que «huit chefs d’inculpation ont été retenus sur des infractions complexes avec à la clé un mandat de dépôt».

«Trop d’accusations tuent l’accusation !», ont-ils ironisé, non sans souligner qu’«en réalité, le Parquet et le Juge d’instruction ont mis dans un panier toutes les infractions contenues dans le Code pénal et choisiront ensuite celle qui paraitra plausible… et ce, pour se donner bonne conscience».

Mes Martial Dibangoyi-Loundou et Hyacinthe Angoue–Ntoutoume rappellent enfin que «la détention doit toujours être l’exception et la liberté le principe». De même, ils soulignent que «la personnalité de monsieur Léandre Nzué, maire de Libreville, ses garanties de représentation réelles et sérieuses auraient pu justifier en toute légalité un placement sous contrôle judiciaire assorti d’obligations strictes». Par conséquent, les avocats de la défense demandent «la libération immédiate de monsieur Léandre NZUE, Maire de Libreville pour violation des procédures».

Pour rappel, les huit chefs d’accusation contre l’édile de Libreville sont : «association de malfaiteurs ; détournement de deniers publics ; blanchiment de capitaux ; extorsion de fonds ; concussion ; corruption passive ; chantage ; faux, usage de faux et complicité de faux».
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