Si certains en doutent à cause des nombreuses annonces faites ces dernières années et dont la matérialisation se fait toujours attendre, Léon Armel Bounda Balonzi envisage de faire de la construction de la «Transgabonaise» la preuve que la parole d’Ali Bongo est encore «sacrée», en dépit des critiques.
À en croire la Société autoroutière du Gabon (SAG) qui a récemment signé avec l’entreprise indienne AFCONS un contrat de maîtrise d’ouvrage, les travaux d’aménagement de la route économique dite «Transgabonaise» seront lancés ce mois de septembre. La même promesse avait été faite un an plus tôt sans qu’elle soit suivie d’effet. Conséquence : certains ne croient plus ou moyennement à la parole du chef de l’État. Ministre des Transports et des Infrastructures, Léon Armel Bounda Balonzi veut en finir avec le sentiment que la parole d’Ali Bongo a perdu de sa valeur.
«Ce projet est le projet phare du président de la République, Ali Bongo Ondimba. Nous devons donc tous faire en sorte que la parole du chef de l’État soit sacrée, en matérialisant sa vision qui est noble pour le pays. Et le gouvernement considère que sa parole est sacrée», a-t-il déclaré, le 10 septembre dernier, à l’occasion de la cérémonie de signature du contrat entre la SAG et AFCONS.
Aussi, le membre du gouvernement a-t-il estimé qu’à côté de la matérialisation proprement dite de ce projet, le caractère «sacré» à accorder à la parole d’Ali Bongo réside également dans la qualité des travaux qui sont censés être livrés d’ici à 2023 : «Je voudrais appeler à la responsabilité de chaque acteur pour que ce projet se fasse dans les délais et dans la qualité. En tant que maître d’ouvrage au compte de l’État, nous allons y tenir. La qualité nous paraît fondamentale.»
La «colonne vertébrale» du Gabon
Figurant parmi les principaux projets du second mandat d’Ali Bongo, la «Transgabonaise» est présentée par Léon Armel Bounda Balonzi comme «la colonne vertébrale» du Gabon. «Cette route va traverser près de 6 provinces, soit 60% du pays», a-t-il précisé.