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Gabon: l’interpellation d’Ossouka Raponda à Mays Mouissi est «indécente», selon Ntoutoume Ayi
Publié le lundi 14 septembre 2020  |  gabonmediatime
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© Autre presse par DR
Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, commissaire national en charge du Budget au sein de l’Union nationale (UN)
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Dans une interview exclusive accordée à Gabon Media Time qui sera diffusée ce mardi 19 septembre, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, opposant, ancien porte parole de Jean Ping, est revenu sur l’échange par médias interposés entre Rose Christiane Ossouka Raponda, Premier ministre et Mays Mouissi, économiste habitué des analyses sur les questions financières gabonaises. Pour le membre du collectif Appel à Agir, la réaction de l’actuel Premier ministre est tout simplement inappropriée en plus d’être parfaitement impertinente. Car, en répondant, elle n’a fait que donner raison à ce brillant compatriote, et exposé devant tous, ses limites criantes enfin perceptibles aux yeux des Gabonais.

Répondant aux critiques faites par l’économiste gabonais Mays Mouissi, sur cette habitude gabonaise d’avoir systématiquement recours aux prêts qui amplifient la dette gabonaise, Rose Christiane Ossouka Raponda avec une certaine légèreté, sans se rendre compte de la perversité d’un tel raccourci intellectuel réagissait. « Que ce dernier nous dise qu’elle est l’économie au monde qui n’a pas développé son pays justement en s’endettant », a déclaré Mme Ossouka Raponda dans une interview accordée à la chaîne de télévision francophone TV5Monde.

Une sortie inconvenante selon Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, membre du collectif Appel à Agir, qui s’est prononcé sur le sujet. « Je trouve surprenant et même indécent que le Premier ministre en vienne à tancer un compatriote parce qu’il a donné son point de vue technique sur une question comme celle–là »,a-t-il d’abord lancé.

Avant de déconstruire ensuite par l’absurde, la réponse de Rose Christiane Ossouka Raponda. « Je dis oui le pays se développe en s’endettant mais le Gabon s’est endetté sans se développer et c’est ce que le Premier ministre doit savoir ». Première salve de Jean Gaspard Ntoutoume Ayi qui met à nu la réponse un tantinet démagogique de la nouvelle locataire de la Primature.

L’ancien porte-parole de Jean Ping de poursuivre. « L’endettement du Gabon on le voit mais le développement du Gabon avec cette dette, on le cherche et là en réalité, elle répond à Mays Mouissi en lui donnant raison parce que si le Gabon s’était développé par son endettement, nous n’aurions pas de problème ». De là, on peut se poser la question de savoir de quel développement parlait Ossouka Raponda dans sa réponse à Mays Mouissi.

Pour l’achever, Jean Gaspard Ntoutoume Ayi va se fendre en explications, prenant pour exemple un pays en le transposant à la situation gabonaise pour la bonne compréhension de tous, y compris, celle de Rose Christiane Ossouka Raponda visiblement dépassée par les questions économiques. « Les USA par exemple, c’est plus de 100% du PIB qui représente sa dette parce que si le Gabon s’était développé, il produirait plus de richesses. Si le Gabon produisait plus de richesses, les recettes de l’État seraient plus importantes on aurait des marges de manœuvre pour rembourser la dette et pour vivre normalement. Or on y arrive pas parce que toute cette dette n’a ni servi à développer le pays encore moins à l’enrichir, c’est en cela que Mays a raison », a-t-il expliqué.

Un recadrage, une gifle. Curieuse ironie pour une personnalité dont les thuriféraires avaient vanté ses qualités économiques. Sur une thématique élémentaire comme la dette, « l’économiste » Rose Christiane Ossouka Raponda a été douchée, habillée sur des questions prétendument de son domaine et dont elle est, on le pensait, outillé pour y faire face.

Est-ce une spirale tout simplement négative ou Rose Christiane Ossouka Raponda révèle–t-elle à la face du monde la véritable teneur de ses compétences ? Un discours de politique générale tâtonnant, émaillée de phraséologie émergente sans intérêt et sans quintessence aucune. A telle enseigne que plusieurs personnes dans l’opinion s’interrogent.

En moins de deux mois, l’ancien ministre de la Défense donne plus l’impression de ne pas être à la hauteur. Mieux elle conforte l’idée née du fait que, le costume de cheffe du gouvernement est beaucoup trop grand pour ses frêles épaules.

Atonique et volontairement silencieuse quand elle occupait ses anciennes fonctions, Premier ministre désormais, Rose Christiane Ossouka Raponda ne peut plus se cacher, contrainte à son corps défendant de parler. Et depuis qu’elle le fait, le mot laborieux, n’est pas assez fort pour qualifier la teneur de ses sorties et des ses interventions insipides.

« La violence apparaît quand la raison atteint ses limites », dit un adage populaire. Cette situation illustre incessamment la posture de« la Reine des Mpongwé » dixit l’hebdomadaire La Loupe, laquelle aurait mauvaise grâce, à prendre de telles positions aussi légères que désinvoltes. Déjà qu’un procès en incompétence lui est fait, le comble serait que les Gabonais se rendent, compte qu’en plus de son impéritie, Ossouka Raponda est impétueuse quand elle est poussée dans ses retranchements.
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