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Déclaration de politique générale du Premier ministre: Des réformes très attendues dans le secteur de la santé
Publié le jeudi 10 septembre 2020  |  Agence Gabonaise de Presse
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© Autre presse par DR
Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL)
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Dans son discours de politique générale, le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, a rappelé l’urgence de poursuivre les réformes du système sanitaire du Gabon. Des annonces que bon nombre de concitoyens espèrent voir traduites en actes, afin d’améliorer l’offre des soins de santé dans le pays.

Le Gabon, à l’instar des autres pays africains, a vu son système sanitaire soumis à la rude épreuve de la crise sanitaire mondiale, caractérisée par la propagation du Coronavirus. Mettant ainsi à nu quelques limites en matière de capacité d’accueil et de prise en charge sanitaire des malades. C’est fort de ce constat que le Premier ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda a inscrit parmi les priorités, dans son projet de politique générale présenté vendredi à l’Assemblée nationale, la poursuite des réformes du système de santé.

En effet, bien avant l’apparition soudaine de la Covid-19, le Gabon s’était déjà lancé dans une politique de modernisation de ses structures hospitalières à travers la mise en place des Centres hospitaliers universitaires (CHU). Ajouté à cela, l’existence de certains centres hospitaliers de pointe tels que l’hôpital des instructions des armées Omar Bongo Ondimba (HIAOBO), les centres hospitaliers régionaux et les centres médicaux.

Cependant, des efforts restent encore à faire. Notamment au niveau du renforcement des plateaux techniques. A l’exemple de l’intérieur du pays où plusieurs centres de santé en sont complètement dépourvus. Un point que Rose Christiane Ossouka Raponda a inscrit comme priorité dans le programme d’investissement du secteur de la santé pour la période 2020-2022.

Concernant les soins de santé de proximité, le gouvernement Ossouka Raponda devra réhabiliter et poursuivre la construction des centres de santé et dispensaires dans tous les coins du pays. Les quelques structures existantes sont parfois abandonnées dans les hautes herbes, à cause du manque des personnels affectés.

Bien que le Gabon dispose déjà de quelques structures hospitalières de qualité, l’absence des personnels qualifiés pose problème. Un accent particulier doit être mis sur la formation des médecins spécialisés. Car, l’ensemble du corps de la santé est composé en majorité des généralistes. D’où, le gouvernement gagnerait à mettre en place une politique d’incitation à la spécialisation des médecins, à travers l’octroi des bourses.

La formation de spécialistes permettra de réduire les évacuations sanitaires à l’étranger, trop coûteuses pour le pays. Tout comme le déplacement des spécialistes pour des interventions médicales au Gabon.

L’annonce par le Premier ministre de l’ouverture, d’ici la fin de l’année 2020, d’une école pour les infirmiers, qui vient se greffer à celles déjà existantes, à savoir l’Institut nationale de Formation d’Action sociale et sanitaire (INFASS) à Libreville, Franceville, Mouila et Makokou, permettra de réduire le déficit dans cette filière de la santé. Sur ce, plusieurs concitoyens militent également pour la réouverture de ces établissements.

La réforme du système sanitaire, telle qu’annoncée par le chef du gouvernement, touchera également le domaine pharmaceutique, dont le bras séculier de l’Etat dans ce secteur est l’Office pharmaceutique national (OPN). Une idée saluée par les populations, surtout concernant la réduction du coût des médicaments de 30%. Ce qui constitue une bouffée d’oxygène pour les familles économiquement faibles.

Toutefois, beaucoup de Gabonais et observateurs avertis de la scène politique nationale restent pessimistes quant à la réalisation de ce projet susceptible d’améliorer la qualité des soins de santé au Gabon. Plusieurs promesses non tenues par les précédents gouvernements constituent la principale cause du doute qui règne dans les esprits de nombreux gabonais.
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