C’est en prenant la parole ce vendredi 6 septembre 2020 après la lecture du discours de politique générale de Rose Christiane Ossouka Raponda que le président du groupe Parlementaire Les Démocrates (LD) le Dr Séraphin Davian Akouré est revenu sur la violation des délais constitutionnels conférés par l’article 28a de Loi fondamentale. Pour ce dernier, une unième fois, la Constitution a été violée, piétinée, pour permettre au nouveau Premier ministre de se complaire dans un semblant de légalité, alors qu’elle s’est clairement vautrée dans l’illégalité.
« Nous avons lu et relu cet article 28a de la Constitution. Nul part, il n’est fait référence à une quelconque prestation de serment. Nous sommes contraints de subir les contorsions de ceux qui galvaudent notre loi fondamentales »,a-t-il précisé. C’est avec ces mots que Le Dr. Séraphin Davain Akouré a planté le décor de son discours. En évoquant en amont, la violation de la loi par Rose Christiane Ossouka Raponda de connivence avec la Cour Constitutionnelle.
L’article 28a avait en effet fait l’objet, quelques jours plus tôt, de l’avis n°048/CC du 04/08/2020 de la Cour Constitutionnelle ayant fixé le dernier délai au 6 septembre 2020, indiquant que la date de la prestation de serment du nouveau Premier ministre constituait le point de départ du délai de 45 jours quand l’article 28a arrêtait le délai imparti au décret de nomination.
L’intervention du Dr. Davain Séraphin Akouré a clairement fait sensation, à bien des égards. Notamment au regard non seulement du chapelet de maux et incohérences issues de la politique globale du Gabon, mais également du discours de politique générale qui venait de se lire par Rose Christiane Ossouka Raponda devant la représentation nationale dont il fait partie.
Dans sa première salve, le Président du groupe parlementaire Les Démocrates a mis Ossouka Raponda devant le miroir déformant de ses fausses certitudes. Devant les violations flagrantes de la Cour Constitutionnelle pour lui permettre de faire son discours dont on peut se poser la question s’il est toujours recevable, du point de vue légal.
Une habitude pour la Cour Constitutionnelle qui n’est pas à son premier gribouillage de la loi fondamentale. Ce qu’a d’ailleurs souligné le député du 1er arrondissement de la Commune de Lambaréné. « En Afrique la Constitution c’est les trous, les trous. On veut un troisième mandat, on veut faire élire son fils, on veut concentrer tous les pouvoirs. On modifie la Constitution. Ah…pauvre Constitution, c’est vraiment les trous, les trous », s’est-il indigné.
Par cette sortie, le président du groupe Parlementaire Les Démocrates confirme ce que d’aucuns pensent dans l’opinion, la sortie officielle de Rose Christiane Ossouka Raponda qui marque véritablement le début de son mandat de Premier ministre, est entachée, d’une violation flagrante de la Constitution.